VELASQUEZ vs BACON du pape Innocent X – l’un peint en 1650, l’autre en 1953
Ses deux tableaux, représentent, pour moi, une transformation presque constante, entre la raison et la folie de certains personnages du roman.
Le jour du Seigneur « N’en croyez pas un mot« Frédéric Soulier
Tout d’abord une partie du synopsis : Un jeune homme de vingt-quatre ans, Louis, est retrouvé nu baigné de sang, au milieu des cadavres de sa famille, blessé par le fusil de son père. On le transfère dans un hôpital psychiatrique car on le juge irresponsable. Mais que s’est-il réellement passé ? Qu’a-t-il rencontré au fond de cette carrière de pierre ?
Par quel mot vais-je commencer ou quelle phrase, pour exprimer mes impressions après avoir terminé la lecture de ton livre, cher auteur. C’est tout frais et je garde en mémoire un tas de visions étranges. Je suis toujours autant admirative par ta façon bien à toi de décrire les choses, les gens, les sentiments de tes personnages.
Ton écriture est si recherchée, aussi bien pour nous décrire les conditions de vie des ouvriers travaillant dans les carrières de pierre, que les dialogues que tu prêtes aux différents protagonistes. J’ai aimé lire, entres autres, les dialogues avec « la mère Poulineau ». J’ai souri, j’ai ri et j’ai été émue. Quelle imagination !
Tel un film, les images défilaient devant mes yeux et je pouvais, en même temps, regarder ce que j’imaginais et lire. La lecture était facile à effectuer de fait, pour moi.
Ainsi je voyais les pièces de la maison de la famille Thiviers. Le visage de la mère de Louis. Les carrières où travaillaient les ouvriers et la découverte de « la chose ».
J’avais une image nette des attitudes de Sophie Lachaux, infirmière dans ce centre Psychiatrique et de son obsession ainsi que de son désir envers le jeune homme. L’image était limpide également pour le médecin-chef Ducourret (quel vil personnage celui-là d’ailleurs) et plus d’une fois j’ai admiré la répartie de la jeune femme à son égard.
Tu réussis, par ton livre, même si c’est romancé, à me persuader de ne pas changer de position envers certaines croyances. Et j’ai aimé, au-delà de tout, tels des témoignages, les faits reprochés sur certains chefs religieux.
L’auteur utilise mille et une façons pour faire douter le lecteur. Et, jusqu’au bout, nous nous demandons : qui est ce jeune homme en fait ? Un jeune homme innocent ou quelqu’un qui faisait semblant, par moments, d’utiliser des stratagèmes pour cracher sa rage et sa moquerie envers ces bigots !
Tout était tellement bien décrit que je pourrais réciter le livre par cœur. Mais je ne peux pas. Les 146 pages vous devrez vous aussi les lire et vous rendre compte du pouvoir des mots, quand ils sont bien utilisés.
N’oubliez pas que cet auteur a écrit moult ouvrages déjà, plusieurs nouvelles et romans et il n’a presque plus rien à prouver selon moi. Ce ne sont pas des paroles en l’air, non !
Alors « mes bien chers frères et sœurs … ! Là, je plaisante, je voulais rester dans le thème 😃. Chers lecteurs, allez-y les yeux fermés et croyez-le si vous voulez, cette histoire vous perturbera peut-être un peu ? Beaucoup ? Qui peut savoir ! Bonne lecture que la sienne !😉
Ce tableau de Van Gogh me parait parfait pour représenter l’ambiance et la noirceur du roman de RJ Ellory. Pourquoi ais-je choisi ce titre » Regrets » ? En lisant son livre vous comprendrez sûrement mais je peux juste vous dire que le héros principal de l’histoire en a beaucoup. Je vous donne mon avis de lecture ci-dessous :
Une saison pour les ombres RJ Ellory
C’est mon deuxième livre de cet auteur et je suis toujours aussi impressionnée par son écriture.
L’histoire se passe au nord-est du Canada où il fait un froid polaire. Les températures avoisinent les – 30 degrés en hiver, cela dure huit mois et le soleil n’apparaît pas. À chaque page ce froid nous pénètre profondément, en tout cas, moi il ne m’a pas lâché.
Préparez-vous à faire, sans cesse, un bond en arrière de vingt-six ans et à revenir à nos jours, pour comprendre Jack Devereaux, le héros de ce roman. Un endroit où le moral est au plus bas autant par l’ambiance qui règne à Jasperville (une jeune fille a été retrouvée morte dans des conditions terribles) que par le fait que cette ville se trouve au milieu de nulle part. Les gens survivent surtout grâce au travail dans une exploitation industrielle d’un gisement de minerai de fer.
Ce livre n’est ni un polar ni un thriller, mais un roman noir. L’enquête policière est en arrière-plan et vous devrez attendre plus de la moitié de l’histoire pour que celle-ci démarre sur les meurtres (?) perpétrés sur des jeunes filles et femmes : sont-ils commis par un humain, un animal ou un être fantomatique issu de la culture indienne ?
Le sujet principal traité ici, est bien l’introspection non seulement de Jack mais aussi de celle des membres de sa famille, comme de sa mère. RJ Ellory décrit admirablement le sentiment et les pensées de la mère, Elisabeth, envers son mari Henri et son père William. J’ai pu ainsi lire et comprendre leur impression et leur solitude mais aussi leur superstition et leur culpabilité.
Ces quatre thèmes seront très souvent et très bien dépeints. L’auteur est maître dans l’art de la description des rapports humains, ses mystères, sa psychologie et il est reconnu pour cela.
Les protagonistes seront décortiqués au millimètre près pour nous faire entrer au plus profond d’eux-mêmes et ne pas nous faire perdre l’objectif principal : pourquoi Jack revient-t-il à Jasperville (il vivait désormais à Montréal) si ce n’est pour comprendre le geste terrible qu’a eu son jeune frère Calvis, maintenant détenu en prison ? Pourquoi l’accuse-t-on d’avoir tenté d’assassiner un homme ?
Jack Devereaux n’aura de cesse de se sentir coupable non seulement pour avoir laissé son petit frère, alors âgé de douze ans, seul, derrière lui mais aussi sa petite amie, Carine. À celle-ci, il avait promis de revenir la chercher, lorsqu’il aurait trouvé du travail et un toit, pour vivre ensemble leur amour. C’est donc un abandon de vingt-six années dont il s’agit.
Alors il va se souvenir encore et encore de tout ce qu’il a effectué et non accompli aussi, pour sa famille. Tout ce que son grand-père a voulu lui faire entendre et dont il n’a pas tenu compte, pour pouvoir comprendre son frère.
C’est seulement à la toute fin du livre que nous saurons ce qui s’est réellement passé. L’auteur a su me faire patienter jusqu’au dénouement, mais punaise, quelle ambiance, vite de la couleur !
À lire et n’ayez pas peur, « tout va bien se passer » !
Ce tableau de Dali a été volé en 2009, dans un musée Néerlandais et restitué en 2016. C’est le détective Arthur Brand, spécialisé en objet d’art, qui annonçait cela. L’enquêteur expliquait que l’œuvre était entre les mains d’une bande de criminels qui a décidé de remettre le tableau aux autorités. Avouez que ce n’est pas banal !
Adolescence – 1941 – Dali
« Cette organisation ne voulait pas se retrouver coupable de la destruction ou de la revente d’œuvres d’art » a-t-il expliqué. La peinture a été remise entre les mains de Scoland Yard, qui s’est occupé de restituer le tableau à son propriétaire. À croire qu’aux pays-Bas les criminels ont des principes. 😀 (Source Huffington Post).
Restons dans le domaine du crime mais plus dans le vol cette fois-ci, avec ce polar dont je vous présente l’auteur ci-dessous et cliquez dans ce lien pour connaître sa biographie : https://imonet.software/guillaume-letienne/
Rouge Marais Guillaume Létienne
Quand j’ai fait la connaissance de l’écrivain sur un réseau social, je n’imaginais pas qu’il pouvait écrire de telle façon. En effet quand j’ai lu ce premier polar, j’ai vraiment cru qu’il avait déjà écrit plusieurs livres avant, tant son écriture est recherchée dans tous les sens du terme. Certes, certains mots étaient nouveaux pour moi, mais ce n’était pas pour me déplaire, cela enrichit notre vocabulaire et je suis très curieuse.
Le polar que je vous présente se déroule dans le nord de la France, à Saint-Omer plus exactement. Le Capitaine Letelliez et le lieutenant Chevrières, Timothée de son prénom, sont les principaux personnages. Tous deux sont appelés sur une scène de crime assez sanglante, dans les marais de L’Audemarois. C’est presque la quatrième de couverture que je conte là, à quelques détails près.
Marais Audemarois
Tout au long du roman, les deux compères se complèteront tant par leur culture générale que pour leur intégrité tout d’abord l’un pour l’autre mais aussi envers leur profession. Ils sont incorruptibles, droits, et l’honneur pour eux est important. Leur enquête est minutieuse et fouillée. Le jeune Timothée est sur une piste mais avant de dévoiler ce qu’il sait, il effectue des recherches de son côté.
Timothée Chevrières vient d’un commissariat parisien et a demandé sa mutation dans le Nord, à cause d’une sale histoire qu’il a vécue. Certains se moquent de lui car ils pensent, à tort, qu’il a commis une faute grave. Il s’exprime d’une manière presque aristocratique et est très cultivé. Mais il ne faut pas croire que le plus âgé, le Capitaine Letelliez, est en reste. Si son langage est un peu plus fleuri, lui aussi attire l’admiration sur son passage quand on l’écoute. Très vite les deux flics vont bien s’entendre et l’auteur décrit très bien cela. J’ai suivi la progression dans leur affection, tant est si bien que le Capitaine appelle son second, soit Tim, soit fieu (qui veut dire fils).
Qui dit polar, dit crime et qui dit crime, dit sang. Certaines scènes, que j’ai trouvées très précises dans les détails 🙂 m’ont soulevé un peu le cœur et les entrailles, mais je suis assez sensible, plus les années passent, je vous aurai donc prévenus 😉. Néanmoins l’ensemble du roman est très bien ficelé et pas une seule fois je ne me suis perdue ni n’ai soupiré en me disant : “punaise, où veut-il en venir ?” Non, du début à la fin, l’enquête est bien menée et les deux flics sont méthodiques.
À un moment donné, l’auteur nous renvoie quelques années en arrière, par deux fois ; l’une des deux fois, il est question d’un passage auquel j’ai été particulièrement réceptive. En lisant la suite de l’enquête, je me suis dit : mais, l’auteur ne parle plus de ce flash-back. Et si, je me trompais, il n’a vraiment rien laissé au hasard et c’est avec effroi et surprise que j’ai eu l’explication de ce souvenir. Et quel souvenir !
Guillaume Létienne nous fait voyager au travers des marais, de Saint-Omer mais nous fait découvrir aussi le milieu d’une école de cuisine dans une ambiance quasi militaire. Il s’est documenté pour mon grand plaisir et la lecture de ce roman n’en a été que plus agréable. C’est tellement « jouissif » de lire un livre complet, sans ennui et sans pages superflues. Merci à toi de m’avoir fait découvrir ton écriture.
Et à vous je dirai tout simplement cela : Qu’attendez-vous pour le lire, il nous promet encore de bonnes histoires, vous pouvez me croire !
Robert Gonsalvez est un peintre Canadien. Il faisait partie d’un courant artistique nommé le réalisme magique, et s’inspirait en particulier des œuvres de M. C. Escher. Ses tableaux sont capables de modifier vos sens, et vous obligent à remettre en question la réalité de tout ce que vous voyez dans ses tableaux (Source : Nuage).
Il serait temps que certains auteurs pour qui j’avais donné mon avis, il y a quelques années, rejoignent mon site/blog. Pourquoi, me direz-vous, ne l’avais-tu pas fait avant ? Très bonne question et ma réponse serait de dire : « Parce qu’il y a un temps pour toute chose, un temps pour reconnaître une grande passion pour cet auteur, un temps pour reconnaître que les polars, c’est un gros kif pour moi et que ce n’est pas parce que j’aime Claude Monet que c’est incompatible avec les polars et ou thrillers, nom de Zeus ! ».
Alors de quel auteur je vous parle ci-dessus et aujourd’hui ? Eh bien, de Franck Thilliez (Il y aura d’autres auteurs qui viendront le rejoindre, plus tard).
Je trouve que ces tableaux lui vont bien car ils rejoignent ma façon de voir les choses quand je lis ses romans. Je suis plongée dans les méandres du cerveau de l’auteur et je ne reconnais pas toujours le vrai du faux. Comme pour une illusion d’optique. Je referme le livre et je suis encore à me demander si j’ai tout compris et puis en réfléchissant encore, je me dis : « Mais oui, j’ai enfin trouvé et surtout compris ». 1991 est mon préféré de l’auteur. Je n’ai lu que les cinq derniers livres de lui, mais leur souvenir est indélébile. « Il était deux fois » était une version audio, car j’avais fait une pause lecture pour des raisons diverses.
Ce que vous allez lire ci-dessous sont donc des « chroniques » faites il y a deux et trois ans. J’y ai apporté très peu de modifications car je pense exactement la même chose aujourd’hui, après les avoir relues.
1991 Franck Thilliez (Lu en juin 2021)
Je commencerai par dire cela : Avez-vous vu la série Engrenages ?
Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié cette série (polar) française où l’on côtoie des flics dans la vie de tous les jours qui résolvent des enquêtes mais pas toujours de la manière idéale, ils dépassent un peu le cadre. Ces flics forment une bonne équipe et c’est aussi grâce à leur union, qu’ils arrivent à leur fin, c’est-à-dire qu’ils arrivent à boucler l’affaire, à mettre sous les barreaux les malfrats et les psychopathes en tout genre. Pourquoi je vous parle de cette série ? Parce que « 1991 » de Franck Thilliez m’a fait penser à cette série. En dehors du fait que les flics viennent du 36 quai des orfèvres et que cela se passe dans les années 90, c’est presque identique pour moi.
L’auteur écrit l’histoire dans ces années-là et cela m’a beaucoup plu pour plusieurs raisons.
Ici, il n’y a pas de téléphone, pas d’ordinateur (même si je suis très attachée à cette technologie moderne), c’est avec nostalgie que l’on replonge dans cette décennie. Des enquêtes faites avec des vieilles méthodes certes, mais, très efficaces. Quelle passion, quelle organisation et abnégation, de la part de cette équipe de policiers ! On y découvre l’inspecteur Sharko dans ses tout débuts et l’acharnement qu’il emploie, à trouver l’identité du ou des coupables, est payante. Bien sûr comme dans tout bon polar qui se respecte, nous avons le droit à des meurtres pas tout à fait comme les autres, mais il n’y a pas énormément d’hémoglobine dans cette histoire (sourire), donc si vous êtes amateurs de cela, passez votre chemin, ou pas. Certes, ce sont des meurtres sanglants et horribles, mais l’histoire est plutôt tournée vers quelque chose de plus psychologique, où tout s’imbrique comme un puzzle mais celui-ci est machiavélique. Franck Thilliez nous gâte par ses nombreuses recherches sur la façon de travailler des flics de l’époque, sur la complexité de la psychiatrie et la médecine de l’enfant, ses déviances et la magie aussi. Je viens de vous donner les ingrédients pour lire ce polar hors norme. Je peux dire, sans détour, que c’est pour moi, un des meilleurs livres de Franck Thilliez.
Merci aussi, cher auteur, pour votre « mot de la fin » parce que je pense exactement la même chose. Bravo à vous ! Je peux ajouter que j’ai relu ce passage et que j’ai eu le même sentiment, de la nostalgie, un peu de regret et beaucoup d’émotion.
À lire absolument !
Et …
Il était deux fois Franck Thilliez (Écouté en 2020 – un avis personnel davantage sur l’auteur que sur l’histoire en elle-même)
À ce moment-là (lors de mon écoute) je manquais d’énergie pour ma curiosité livresque, alors j’avais trouvé un compromis, en attendant que cet « amour » de la lecture revienne tout à fait.
Lors d’un week-end familial, mon conjoint m’avait annoncé : « j’ai pris en audio livre le dernier Franck Thilliez (Il était deux fois). Si tu veux, nous pouvons commencer l’écoute pendant que nous roulons (deux heures de route aller et deux heures de route retour) et la poursuivre par la suite ». Mais quelle belle surprise ne m’avait-il pas faite là ! J’ai réfléchi un peu, j’ai pesé le pour et le contre sur la balance, oui parce qu’un livre lu et écouté, c’est complètement différent, c’est une autre démarche (c’était la première fois pour moi). Et puis je me suis dit, pourquoi pas !
Eh bien j’avais bien fait d’essayer car j’ai plus qu’adoré ! De plus, cela m’avait permis de faire abstraction de ma peur (l’autoroute) ; merci doublement pour cette attention, Philippe .
Je dois dire que le narrateur, Florian Wormser, avec sa voix caverneuse, aux intonations changeantes, suivant les personnages, était top ! Ensuite parce que l’imagination que j’arrive à mettre dans un livre lu est bel et bien là quand je l’ai écouté, J’ai vécu le livre d’une autre manière. J’ai poursuivi l’écoute le soir, comme si j’allais écouter ou continuer d’écouter une série et je n’ai absolument pas perdu le fil ou si peu (je revenais un peu en arrière et hop ça repartait). Mon goût de la lecture était donc revenu petit à petit pour mon plus grand plaisir.
Voilà ce que j’avais écrit en juillet 2020 :
« Ne m’en voulez pas, chers écrivains (celles et ceux que j’ai l’habitude de lire), tout d’abord parce que je ne peux lire ni écouter tous les livres à la fois et ensuite parce qu’avec Franck Thilliez, c’est une histoire qui dure depuis plusieurs années. J’ai appris à connaître sa manière d’écrire et de travailler au travers d’émissions et d’interview, comme certains d’entre vous, son talent, son intelligence, ses nombreuses recherches sur des sujets traités, ici ce sera sur l’amnésie psychogène rétrograde (qui est rare mais qui existe bel et bien), l’art et les enfants disparus. Son caractère sans histoires aussi, face à des critiques injustes qu’il a subies il y a quelque temps, font que je lui dis : « Bravo, continuez sur votre route et ne vous occupez pas des mauvaises langues ». Je l’ai vu aussi, pour la première fois, au salon de Fargues St Hilaire “Les psychopathes du polar”, il y a quelques années. Le temps passe vite ! Tenez, un détail : durant son interview dans l’émission “La grande librairie”, j’ai appris (entres autres) qu’on ne prononçait pas le “z” de son nom Thilliez”, je ne le savais pas. Beh ouais, mais comme ça, vous arrêterez de prononcer la dernière lettre, comme moi ». Bref, si vous aussi vous voulez continuer à lire, vous remettre à la lecture ou tout simplement tenter la lecture autrement, essayez l’audio livre, c’est pas mal. Je n’ai pas fini l’écoute, hâte d’être au soir pour connaître la suite de ce roman à rebondissements et ses détails sordides. N’en déplaise à celles et ceux qui n’aiment pas les thrillers, essayez “Il était deux fois”, vous m’en direz des nouvelles. Alors certains diront qu’il faut lire d’abord le “Manuscrit inachevé”, ce n’est pas obligé puisque le dernier de Thilliez est un One shot. En revanche SI vous voulez connaître encore plus d’indices et analyser le moindre détail, vous pouvez, car cet écrivain est le roi de l’énigme. Il adore que ses lecteurs participent et pour la plupart, nous jouons le jeu. Il aime que nos méninges soient triturées, nous faire réfléchir. Pour ma part, quand j’ai envie de lire un bon thriller, je sais que je ne serai pas en reste avec Monsieur Thilliez ! Je pose le lien d’une interview de l’auteur, très bien faite par Pascal Kneuss. Franck Thilliez nous dévoile un peu de lui, et nous explique certaines choses intéressantes sur sa manière de travailler ! Je vous rassure, aucun spoiler.
Je revendique absolument le tout, encore aujourd’hui, en 2023. J’ai hâte de le lire à nouveau pour son nouveau livre « La Faille » qui paraîtra le 4 mai prochain et je ne manquerai pas d’écrire à nouveau un article, cette fois-ci sur le roman et non sur lui-même 😉. À toi, cher auteur !
Tout d’abord je dédie cet article, je le chante même, haut et fort, à une personne très chère à mon cœur qui se reconnaitra ainsi qu’à une amie et enfin à toutes les femmes, en général.
Pourquoi ai-je choisi Niki de Saint Phalle pour illustrer ce livre et ce témoignage ? Tout simplement pour le parcours incroyable de cette artiste/sculptrice, sa force de caractère malgré les choses vécues et par ses engagements. Elle était aussi féministe.
« Niki de Saint Phalle elle-même explique que son « art […] est féminin, notamment parce qu’il privilégie la ligne courbe et bannit les angles droits. Tout au long des années 1970 et 1980, Saint Phalle recrée différentes versions des Nanas, souvent commandées pour des espaces publics en Europe. » (Source « Art et science – janvier 2019).
C’est pourquoi Je vous présente Catherine Michaud ; son témoignage « Quatorze millimètres » exprime toute la complexité, la douceur, la patience mais aussi les bonnes surprises, que nous pouvons rencontrer après de tels maux. Exceptionnellement et cela arrivera encore quelques fois, la biographie est une interview et retranscrite telle qu’elle le mérite. lien vers l’interview : https://imonet.software/catherine-michaud/.
Quatorze millimètres Catherine Michaud
Comment vous exprimer ce que j’ai ressenti après avoir parcouru ce témoignage tel un cri du cœur, envers cette envie de vivre pleinement et avec encore plus de force ? Car ceux qui pensent lire des descriptions, à n’en plus finir, sur le cancer du sein, vous pouvez passer votre chemin, même le tracer à toute vitesse.
Ce récit est une ode à la vie, une incroyable et magnifique envolée vers le meilleur. Il fait un grand bras d’honneur à ce crabe qui pense souvent tout dévorer.
D’ailleurs il y a quelques lignes sur ce crustacé qui m’ont touchée dans le récit, voici un extrait :
« Le crabe, je le jette à la poubelle, une fois que j’ai dévoré l’intérieur de la carapace, de ses pinces. Pourquoi c’est lui qui maintenant me dévore de l’intérieur ? Pourquoi veut-il me mettre à la poubelle ? pourquoi il inverse les rôles ? Pourquoi il invente un proverbe qui dit : « Tu m’as mangé… maintenant c’est à mon tour » …. « Alors c’est quoi maintenant cette rébellion ? Je vais te dire une chose : t’as pas intérêt à faire le malin. Je suis bien plus maligne que toi. »
Tout au long du témoignage de l’auteure il y a cette puissance de balayer le négatif. Je le ressens très fort, au plus profond de moi. Elle nous dépeint avec ses mots incisifs et doux à la fois, la place que peut prendre une rencontre avec un être solaire qui apprend, petit à petit, à lui redonner le goût à la vie, à combattre l’impensable et aller au-delà de tout. Une histoire d’amour en somme, mais pas banale. Les mots utilisés sont puissants, percutants, doux et remplis d’espoir pour quiconque aurait reçu ce mauvais coup. Ce coup de masse.
Catherine Michaud, sans vous spoiler quoi que ce soit, nous laisse peut-être le choix, à nous lecteurs, de s’approprier la fin de ce témoignage. Moi, j’ai opté pour une fin qui laisserait présager un tas de possibilités mais surtout et toujours dans le positif.
J’ai bien aimé ce passage ci : « Les bras de Pierre sont devenus des arbres, des branches, voraces, tentaculaires, qui m’enserraient petit à petit jusqu’à… »
D’ailleurs, concernant cette histoire d’amour et de passion avec Pierre, je trouve que le prénom est bien choisi. Un roc, bâti sur quelque chose de solide. Sur qui on peut s’appuyer, à tout moment. Tous les mots sont choisis pour nous reposer sur lui, pour nous donner, non pas l’espoir, mais l’assurance que le « après » se passera de la manière que nous aurons souhaitée et surtout, décidée. Ce long passage m’a fait un bien fou. Tout le texte dans son intégralité aussi, quand j’y repense.
Merci beaucoup pour avoir écrit tout cela avec une grande pudeur. Cela ne m’étonne pas que ce récit ait été mis en scène au théâtre. J’espère pouvoir la voir un jour. Il paraitrait qu’elle se jouera à nouveau, cette année. Viendriez-vous ?
Si ce n’est pas le cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire, lire « Quatorze millimètres ».
“Ses tableaux ressemblent à des énigmes. Magritte surprend le spectateur et manipule la réalité. Le peintre est un surréaliste, il veut mettre en avant l’image, le rêve et la pensée humaine. Peu d’émotion s’en dégage et pourtant, elles sont une porte ouverte sur le rêve et l’imaginaire. Magritte, l’homme, était ainsi : toujours tiré à quatre épingles, l’air sage et tranquille il laissait difficilement déborder son univers intérieur”.
(Source – centre Pompidou 2017 d’après une analyse de Didier Ottinger, commissaire de l’exposition).
C’est pourquoi je vous présente le livre d’Efsy Washington : “Best-Seller” qui m’a étonnée par son originalité, je développe un peu ci-dessous.
Best-Seller Efsy Washington
Peut-être en avez-vous entendu parler ? Non ? Un livre qui fait beaucoup de bruit depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux car c’est une véritable énigme à lui tout seul. Voilà pourquoi j’ai choisi Magritte. Dans ce roman des indices sont parsemés çà et là, pour nous aider à trouver qui se cache derrière l’auteur qui est sous pseudonyme et pour nous faire perdre la tête. (Certains comprendront pourquoi je dis cela 😀 )
C’est l’histoire d’une jeune écrivaine, France Couderc, qui peine à percer dans le monde de l’édition parce qu’elle n’en connaît pas assez les ficelles et les pièges jusqu’au moment où elle rencontrera un agent, Franck Schneider, qui lui apprendra comment écrire et construire un Best-seller ! Nous lirons donc un livre dans un livre puisque nous sommes spectateurs, mais pas seulement. Quand je lisais (vous comprendrez quand à votre tour vous commencerez la lecture) j’avais souvent un film devant les yeux, vous savez celui avec un pic à glace, vous saisissez ? L’écriture de l’écrivain ou écrivaine est telle que les pages sont vites lues, oui, même pour moi qui ne lis pas très vite. Alors on passe les chapitres et on essaie de trouver le pourquoi du comment. C’est un mélange d’enquête policière et de romance, avec tous les ingrédients qui vont avec. Un livre très divertissant.
Il y a cependant une partie, qui m’a énormément plu et qui nous démontre dans quelle réalité nous vivons au sein de l’univers du livre, quel est son pouvoir de construire ou de détruire qui que ce soit qui ne suivra pas une route bien établie, bien fabriquée, mais aussi nous donnera l’espérance de pouvoir continuer à rêver. Les livres sont un puits de science et/ou de magie, comment ne pas y succomber ?
Toutefois il y aura une suite à cette histoire et je peux vous assurer que je serais présente à ce rendez-vous ! I’ll be back !! 😎
La bataille de Thor et du serpent de Midgard – Johann Heinrich Füssli – 1872
Ce tableau peint par Johann Heinrich Füssli (peintre et écrivain d’art Britannique, d’origine suisse) représente pour moi une partie de l’histoire de ce polar.
« La mythologie nordique est l’ensemble des mythes qui proviennent de l’Europe du Nord. Toutefois, c’est principalement la Scandinavie qui est présente, d’où l’autre nom de mythologie scandinave. Elle provient en quelque sorte de la mythologie germanique, avant le christianisme, lorsque les Hommes étaient polythéistes. Ces mythes ont pour but de narrer l’histoire des divinités, des nains, des elfes et autres créatures fabuleuses. »
Source René Milone – Professeur d’Art de 2004 à 2020 au Québec.
C’est pourquoi, je vous présente l’auteur, Franck Driancourt et son livre « Des flocons de sang ».
Des flocons de sang Franck Driancourt
Voilà la première fois que je lis un livre de cet auteur et j’ai été plus que ravie, que dis-je ? J’ai été enchantée ! Pourquoi ? Tout simplement parce j’aime beaucoup les polars. Oui, s’il faut le classer dans un genre, je préfère dire polar ou bien thriller psychologique si vous préférez.
Cela étant dit, venons-en à l’histoire qui est très originale puisque nous avons à faire à un mélange d’enquêtes dans le monde réel et dans l’univers mythologique scandinave.
Si je prends les trois dernières phrases du synopsis, il est écrit : « Quel est le lien qui unit les victimes ? (Puisqu’en effet, victimes il y a, ça, c’est moi qui le dis). Pourquoi s’en prendre à elles ? Une enquête où se mêlent folie et Panthéon scandinave ».
Alors je ne vais pas vous faire un cours, juste vous donner les noms des principaux dieux de ce Panthéon nordique. Les deux familles sont les Ases et les Vanes et les dieux les plus célèbres sont : Odin, Thor, Loki, Frigg. Je m’arrêterai là, car ce sont surtout ceux-là qui nous intéressent dans cette fameuse enquête. Celle-ci est menée par l’inspecteur Gareth Flanagan et Bérénice Temple, tous deux Inspecteurs de la police de New York. D’ailleurs le ou les crimes débutent à Central Park.
Franck Driancourt s’est documenté largement pour mon plus grand plaisir. Il a su, avec une plume que je découvre, me faire entrer dans ce roman sans difficulté, tant les descriptions sont bien faites. Mon imagination débordante a fait le reste. Comment, par exemple, ne pas avoir d’empathie pour ce cher (ironie) Cotton et plusieurs pages plus loin, éprouver de l’étonnement ou carrément de l’aversion pour ce personnage, qui pense être investi d’une mission et n’en démord pas. Ian, son chauffeur est pas mal non plus dans le genre « tu es bizarre autant qu’étrange ». L’auteur arrive à faire cela, c’est-à-dire, il réussit à nous faire entrer dans un monde irréel, nous faire douter ou du moins nous questionner.
La folie petit à petit s’insère dans l’esprit d’un des protagonistes et j’avoue qu’il m’a fait peur celui-ci. Toutefois, mis à part quelques descriptions, disons un peu sanguinolentes, ce n’est pas cela que j’ai retenu dans ce livre, mais bien un enchevêtrement psychologique qui vous file des frissons dans le dos. Les méninges sont triturées, la réflexion est là et puis, n’oublions pas que c’est une histoire imaginaire, donc je dirai que l’écrivain a bien joué son rôle. Pour ajouter du piment ou de la fantaisie à l’histoire, Franck Driancourt utilise l’humour et nombreuses des réparties de l’inspecteur Gareth Flanagan m’ont fait sourire et rire, car je retrouvais certaines réflexions de séries télévisées. Merci beaucoup, j’ai frissonné et souri !
C’est la première fois que je lis ce genre de polar, je le répète et c’est une très bonne expérience. Ne pas trop spoiler devient ma « spécialité », j’espère que cela ne vous ennuie pas trop (sourire ironique). Personnellement je préfère pousser la curiosité des lecteurs.
Avez-vous envie de le lire ? Allez-y, vous ne serez pas déçus, croyez-moi. Ce livre m’a sortie de ma zone de confort 😉
Pas de tableau aujourd’hui, seulement ma pomme. Asseyez-vous, je vous en prie, il y a de la place pour tout le monde ici, j’ai quelque chose à vous dire :
Voilà un an, jour pour jour, que naissait mon site / blog « Isa Monet – Les humeurs du calame ». Comme pour un nouveau-né, j’en ai pris soin, je l’ai bichonné. (Et je continue, ne vous inquiétez pas).
Je lui écris, quelques fois avec appréhension, d’autres fois avec confiance, toujours avec bienveillance et je m’évertue chaque jour, même si vous ne voyez pas tout de suite le ou les résultats, à le rendre attirant, surtout par le contenu de livres choisis, spécialement pour partager avec vous mes lectures et ses auteurs que vous ne connaissez peut-être pas. Aussi en essayant de choisir, presque tout le temps, un tableau d’un peintre connu, surtout parmi les impressionnistes car c’est ma passion. Mais le tableau ou la photo peut être sur un artiste ou sur une personnalité, en rapport avec le titre ou l’histoire du livre que j’ai choisi de vous présenter.
Alors, comme vous avez pu vous en rendre compte, c’est un site/blog de loisir. Un loisir qui me prend parfois beaucoup de temps parce que je lis moins vite et surtout parce que je veux que ce soit bien fait.
J’aimerais parcourir les salons, aller interviewer les auteurs, leur acheter leur livre, mais il est un peu tard pour cela, pour un tas de raisons que je ne citerais pas car cela vous ennuierait. Il aurait sûrement fallu que je commence il y a dix, vingt ou trente ans plus tôt. Eh bien, l’idée m’est venue seulement il y a trois ans et a fini par aboutir ici le 21 décembre 2021.
C’est un passe-temps, mais quel bon moment ! Je peux vous avouer que je n’aurais jamais imaginé que cela me passionne autant. En revanche, je suis toujours stressée au moment de publier mon article sur mon blog, car c’est minuté, j’ai choisi ce mode. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué 😊.
Le moment que je préfère, outre bien sûr le fait de lire et de faire le retour, c’est réellement de choisir le tableau, comprenez peinture ou photo, qui va mettre en valeur le livre de l’auteur-re. J’aime faire plaisir. Je ne peux pas faire plus, j’espère que cela vous enchante ou du moins vous satisfait.
Alors, un an plus tard, que pensez-vous de tout cela ? Et toi, Isa, que penses-tu de ton travail ?
Vous, je ne sais pas. Moi ? Je rempile pour une nouvelle année, avec un plaisir immense, si vous saviez. Mais je décortique l’année, j’y vois un bonheur, du contentement à venir ici, chaque jour, semaine ou mois, peu importe. Rappelez-vous, la constance est la régularité de l’acte. Ne jamais laissez tomber une passion même si parfois c’est difficile. Toujours continuer pour soi avant tout. Oui, oui un peu d’égoïsme est vital pour pouvoir bien faire plaisir et réussir à capter l’attention.
J’ai intitulé ces écrits « La Vie ». Tout simplement parce qu’écrire, lire, chercher ou continuer à s’instruire, fait partie de ma vie et c’est beau de pouvoir le faire. Mais aussi parce que sur mon site/blog il y a de la sève, elle coule des arbres que je prends en photo. Je ne peux pas vivre sans eux. Personnellement, j’affirme qu’ils m’aident à garder les pieds bien sur terre. Je les respecte et je leur dois tout ou presque tout. Là encore, je ne m’étalerai pas de crainte de vous importuner.
Le platane de Babaud du château de la Chaussade, 282 ans, Bourgogne-Franche-Comté. Source article Géo de novembre 2022
Et puis, je tenais à exprimer mes remerciements et tout mon respect, tout d’abord, à Catherine Choupin qui s’est proposée très gentiment (dès le début de l’aventure) de corriger mes articles. J’ai accepté avec un immense plaisir, car mon orthographe est loin d’être parfaite. Pour l’instant c’est uniquement dans l’onglet Blog et petit à petit tous les retours sous la biographie des auteurs-res, seront corrigés par ses soins, si fautes d’orthographe il y a 😉. Et aussi du respect et de la reconnaissance à Laure Lapègue, parce que, sans elle, cette aventure n’aurait pas lieu, tout simplement.
Un dernier merci ce jour, pour m’avoir lue encore une fois et pour continuer à me suivre. N’hésitez pas à vous abonner et à parler de mon site/blog autour de vous 😉. Pour conclure, je vous souhaite de joyeuses fêtes où que vous soyez, avec vos proches et/ou vos amis-ies et dites-vous ceci : la vie est précieuse et mérite d’être vécue à fond sans regarder en arrière ! Alors, avançons, droit devant !
J’ai choisi ce tableau pour l’horaire, l’heure, l’horloge ; ici ce sera celle d’une gare. Saviez-vous que Claude Monet avait peint une douzaine de tableaux sur La Gare Saint-Lazare ? Le peintre quitte Argenteuil à cause de soucis financiers et s’installe rue d’Édimbourg. Tiens, tiens, la capitale de l’Écosse, ville où naquit le héros du livre présenté ci-dessous.
Des rendez-vous amoureux ou amicaux, maintenus ou manqués. Ici pour l’histoire qui nous intéresse ce sera le rendez-vous avec un amour particulier et un cœur pas tout à fait comme un autre.
Voilà pourquoi je vous présente « La Mécanique du cœur » de Mathias Malzieu.
La Mécanique du cœur Mathias Malzieu
Vous vous rendez compte, je pensais avoir lu ce récit mais non, je ne l’avais pas encore lu ! Ce roman si poétique. C’est lors d’une conversation avec une connaissance que je l’ai pris sur ma liseuse et que j’ai eu plaisir à le lire. Merci à elle, pour ce rappel.
Qui ne connaît pas le musicien, chanteur (du groupe Dionysos) et écrivain ?! (Question rhétorique bien-sûr). Mais je ne connaissais pas ses livres et ce fut une belle surprise. Je dis « surprise », mais je ne suis pas très étonnée par ses mots, puisqu’il est connu pour ses textes surréalistes.
Ce roman aurait pu être plus long ou carrément plus court et arriver à l’essentiel, finalement le nombre de pages, cent soixante, est idéal. En tout cas pour quelqu’un comme moi qui peine quelquefois à finir un livre de trois cents et ou quatre cents pages, même si l’histoire racontée me passionne ou m’intéresse.
Ce petit être, puis ce garçon plus tout à fait petit mais pas encore adulte, Jack, nous attendrit par son attente d’affection et d’amour et ce conte, j’ai envie de l’appeler ainsi, m’a émue aux larmes. Forcément quand on est sensible au thème et aux mots. Ils sont allés droit vers le mien de cœur, qui lui n’est pas fait de métal.
Le tic-tac ou tac-boum, de ce cœur/horloge m’a ravie et effrayée. Même si l’histoire est fictive, le processus n’est pas commun. La jeune fille dont le garçon tombe amoureux change la donne et le danger guette notre héros.
L’auteur utilise des images et des mots pour nous envoyer des messages tels que l’espoir, la tolérance, l’acceptation de nos différences, l’amour, la tendresse aussi et même l’humour. Mais il nous décrit également, la possessivité, la duperie et la jalousie. Il y a tout dans ce récit, même l’illustre Méliès, c’est vous dire !
Il serait inutile de vous raconter l’histoire dans son intégralité ou vous spoiler quelque chose, surtout que les quelques pages avant l’épilogue vont vous surprendre tout comme je l’ai été, j’étais à fond dans l’histoire.
J’aimerais que l’histoire continue son chemin, ne plus refermer ce livre ou bien intégrer entièrement ces moments fictifs, qu’ils deviennent réels en un coup de baguette magique ! Alors, en ouvrant les pages comme si elles étaient des portes, je tomberais sur un pays merveilleux… avec un hic quand même, la fin de l’histoire… qu’à cela ne tienne, il me suffit de la changer 😉
Pour celles et ceux qui comme moi ne l’ont jamais lu, imaginez-vous être dans un univers à la Tim Burton, avec néanmoins un peu plus de douceur. Vous y êtes ? Moteur !
(Pas difficile me direz-vous, vous avez le film d’animation avec les voix de Mathias Malzieu pour Jack ; Grand corps malade pour Joe ; Olivia Ruiz pour Miss Acacia et Jean Rochefort pour Georges Méliès) pour ne citer qu’eux.
En attendant, je vous souhaite de vivre un fabuleux moment, magique et fantastique, à votre tour, quand vous lirez ce livre !
Il y en a eu des femmes avec du cœur et du caractère ! J’ai choisi ce tableau et cette personnalité pour son courage, sa persévérance, son ardeur et sa force d’âme. Et bien sur pour son engagement total.
Extrait, source – Beaux-Arts, presque mot pour mot, exprès : « … Elle est avant tout une femme libre, engagée et inspirée par les traditions populaires de son pays. Son langage – proche à certains égards de celui des surréalistes – mêle des références biographiques et des éléments symboliques ou oniriques. L’autoportrait est un de ses sujets de prédilection, faisant de son œuvre l’expression d’une infinie résilience. Ses tenues, sa maison bleue, ses collections d’objets folkloriques font aussi partie intégrante de son univers artistique éclatant de couleurs et célébrant la culture mexicaine. »
Voilà pourquoi je vous présente, à nouveau et avec un grand plaisir, Catherine Choupin, (pour qui j’ai un profond respect) et le livre ci-dessous.
L’Élève de Saint Jean Catherine Choupin
J’ai lu ce livre l’année dernière. Puisqu’il m’a énormément touchée, j’ai envie d’en reparler et de partager avec vous ce que j’ai ressenti. Vous trouverez également, à la fin de mon retour, le lien vers les livres de Catherine Choupin, dont le dernier « Le Point de vue de Jenny. »
C’est une autobiographie, une confession, des mémoires, que nous révèle cette fois-ci l’auteur. J’ai eu du chagrin mais j’ai aussi beaucoup d’admiration pour Catherine Choupin.
Tout ce que l’écrivaine a enduré est un crève-cœur par la faute de cette jalousie maladive et de la violence de cet homme (je n’ai pas envie de nommer cette personne) mais aussi de cet élève qui entretenait le chaud et le froid finalement.
J’éprouve également du respect, car il en a fallu du courage pour poursuivre son travail en tant que professeur de lettres classiques dans ce lycée pour le moins spécial, même si sa réputation est très prestigieuse.
Il y a plusieurs passages qui m’ont mise en colère contre cet homme et sa famille, plus particulièrement à un ou des moments de sa vie. Comment peut-on laisser seule une femme, à ce moment-là ? Je ne peux en dire plus, sans dévoiler le déroulement de l’histoire.
L’indépendance financière dont a fait preuve Catherine Choupin, sa liberté de vivre ce qu’elle voulait et le fait de s’accrocher à son merveilleux travail, qui est de transmettre ses connaissances et son savoir, l’ont beaucoup aidée à surmonter ses épreuves.
Je dis Bravo pour avoir poursuivi son travail qui est l’une de ses passions, coûte que coûte. On ne peut qu’en être fier ! Certaines personnes n’auraient pas eu cette force ! Voilà encore une raison d’être toujours aussi admirative.
Il ne faut pas oublier un détail qui a son importance, même si je le répète souvent : la plume de Catherine Choupin pour décrire ses états de fait est employée avec fermeté mais sans voyeurisme. Il n’y a pas de pages malsaines. Il y a seulement un désir de partager la route qui a été la sienne pour démontrer sa force en tout et pour tout, sa patience, sa détermination, son grand amour pour la littérature et les êtres humains.
Je ne le répèterai jamais assez : Non, un homme qui maltraite une femme ou l’inverse, n’éprouve pas d’amour. L’amour ne blesse pas, le véritable amour entoure de bonté et de douceur l’être aimé et même s’il y a passion, il ne doit pas y avoir de violence.
L’œuvre est une commande réalisée par les parents de l’enfant, Eugène Manet (1833- 1892) – frère d’Édouard – et Berthe Morisot (1841-1895), auprès de leur ami peintre, Renoir.
La présence de chats dans les tableaux de la fin du XIXème siècle est chose commune : les chats étaient souvent présents dans les ateliers des peintres impressionnistes et réalistes qui voyaient en eux le symbole de leur indépendance artistique et aimaient représenter ces félins dans leurs œuvres. (Source Musée d’Orsay)
Quant à moi, lorsque vous aurez lu le livre, vous comprendrez mon choix, il ne sera pas très difficile de le deviner. Regardez la première de couverture du roman 🙂
C’est pourquoi je vous présente l’auteur Brian B. Merrant, auteur de plusieurs ouvrages, j’ai choisi de vous parler de celui-ci aujourd’hui :
Le Der des ders de ses amis Brian B. Merrant
Joseph, garçon fragile peut-être et sensible (on le devine), part à la guerre (1914) et Louis reste au pensionnat.
Ils entretiennent une correspondance épistolaire pour le moins originale puisque Louis est un ami pas comme les autres.
Un roman d’une cinquantaine de pages qui méritent d’être lues et relues, tant l’écriture est douce et puissante à la fois. Un récit intense quand on sait (au travers de l’histoire de la grande guerre 14/18) ce que les fantassins et/ou les poilus ont enduré. Surtout que cette guerre ne devait durer au départ que quelques jours. Je cite quelques phrases du livre :
« Cette guerre sera courte et vous reviendrez bientôt ici. Mais n’ayez à l’esprit et dans le cœur, d’ici là, qu’un unique objectif : protéger la patrie de l’envahisseur. La France tout entière sera éternellement reconnaissante de votre dévouement. A présent messieurs, à vos chambres et à vos paquetages. »
L’ami avec qui Joseph correspond prend tout son sens quand on sait de qui il s’agit. Ce petit « poilu » tout en douceur et tendresse prête sa « patte » à Melle Delancey qui encourage Joseph et lui envoie toute la sympathie, la force et l’affection dont il a besoin sur le front.
Voilà une vision hors du commun, même un court instant, pour décrire les horreurs de ces affrontements ! L’auteur n’oublie pas de nous parler de ces chiens, les Bouviers des Flandres, qui avertissaient les soldats quand il y avait des blessés, que ce soit des Allemands ou des Français, les animaux ne faisaient et ne font pas de distinction, il n’y a pas d’ennemis pour eux. Encore un passage émouvant.
Bravo Brian B. Merrant, j’applaudis !
Je ne vous en dis pas d’avantage, le roman est à déguster, sincèrement.
En lisant les remerciements à la fin de l’ouvrage je lis ceci et dès que je pourrai, je visionnerai ce film : à voir « Joyeux Noël » par Christian Carion – sur l’histoire d’une trêve de Noël entre alliés et allemands.
Quelle élégance, ce tableau peint par Jean Béraud en 1889. Il s’appelle La Pâtisserie Gloppe.
Le peintre de la vie parisienne à la Belle Epoque.
Cet artiste peintre né à Saint Pétersbourg mais vivant à Paris, plus tard, est considéré comme un impressionniste et fréquente de nombreux peintres, y compris le célèbre sculpteur Rodin. Jean Béraud devient rapidement un peintre des scènes de la vie parisienne, dès 1877.
J’aurai pu trouver un autre titre, ou bien le combiner avec le mot « bienveillance ». Finalement je décide de choisir « gourmandise », car ce mot peut aussi bien regrouper des mets délicats que des douceurs de la vie en général. Je retiens aussi ce tableau que je trouve séduisant et gourmet. C’est pourquoi je vous parle aujourd’hui du livre de Céline Theeuws, « Les douceurs d’Adrien »
Les Douceurs d’Adrien Céline Theeuws
Une histoire que je trouve fabuleuse. Elle commence par une tristesse néanmoins, car Louise s’est retirée du monde en se cloîtrant dans son appartement, durant trois années.
Peu à peu, elle va s’ouvrir à la vie, à nouveau, grâce à Adrien, talentueux pâtissier qui reproduit ses pâtisseries lui-même grâce aux livres de Louise. En imaginant les personnages de ses romans, il arrive à sculpter des gourmandises, des gâteaux, tous plus savoureux les uns que les autres, avec une précision dans le détail incroyable !
En croquant une bouchée dans ses gâteaux, de son côté l’écrivaine, imagine un nouveau roman. Je m’arrête là car je n’ai pas envie de vous raconter toute l’histoire : quelle surprise auriez-vous ?
Céline Theeuws a l’art et la manière de décrire ces bouchées gourmandes ! Elle donne littéralement envie de croquer dans une pâtisserie. Franchement, je salivais moi-même et j’avais envie d’en manger. D’ailleurs, à un moment de ma lecture, j’ai posé le livre et dans la journée, j’ai acheté deux beaux gâteaux. Je remercie l’auteure 😀
Il est rare d’écrire de cette manière, de donner vie à une boutique, à des sentiments, en écrivant aussi élégamment. Quand vous lirez ce livre, vous verrez que tout ce qu’elle imagine, vous l’avez devant les yeux. Vous pouvez suivre ses pas, voir ses vêtements dans son armoire, ses jolis escarpins, sentir son parfum. Ressentir ses sentiments contradictoires du genre : « Je sors ou bien je reste là, à me morfondre ? ». Je dis bravo pour cela. Mais ne tenez pas compte de la couverture du livre ou oubliez-la quelques instants. Sachez qu’à l’intérieur il y a une profondeur des sentiments humains que l’on n’imagine pas, en regardant ces macarons. Car l’écrivaine ne s’est pas contentée de nous parler de nourriture mais aussi de nous expliquer comment apprivoiser la vie, la goûter à nouveau à pleins poumons, d’oublier ses peurs et ses craintes et tout en réfléchissant, finalement de foncer et d’oublier ses chagrins.
Moi-même, j’étais à la place de cette femme, à l’intérieur du bouquin, je vivais par procuration ne serait-ce qu’un instant et je connaissais ce sentiment de renaissance, après avoir connu des privations à la suite de chocs professionnels et/ou émotionnels.
S’éloigner d’une vie sociale jusqu’à ne plus, ou presque, avoir de contacts avec les gens, l’avez-vous vécu ? Là aussi, dans cette histoire on dénombre un tas de messages, le retrait, la peine, la frustration, les non-dits et puis la bienveillance, comme je le disais au début, l’engouement, et finalement le partage avec les autres.
A lire et à relire autant de fois que l’envie vous prendra !
Si vous désirez lire sa biographie, suivez ce lien, l’écrivaine en parle très bien :
Son talent aujourd’hui est reconnu. Pourtant il n’en a pas été ainsi au dix neuvième siècle. En effet, à partir de 1874, elle a contribué à créer le mouvement impressionniste mais elle fut largement critiquée. Ce n’était pas facile d’être une femme, dans le monde de l’Art, à cette époque. Quelques artistes et elle-même, fondent en 1873 la « Société anonyme coopérative des artistes peintres, sculpteurs et graveurs ». Voici un extrait d’une critique d’Art de l’époque : « Un pas de plus et distinguer ou comprendre quoi que ce soit deviendra impossible ». Mais personne ne l’arrêtera. Berthe Morisot peint de plus belle et surtout comme elle le veut. Elle s’impose donc comme une des grandes dames de l’impressionnisme, aux côtés de Mary Cassatt et de Marie Bracquemond. (Source : Magazine « Géo » – Histoire).
Voilà pourquoi je vous présente l’écrivaine Laure Lapègue et son Essai « Trajectoire Rebelle » pour laquelle j’avais déjà effectué une chronique (voir l’onglet Polars). Oui l’écriture est aussi un Art ! Tout comme Berthe Morisot, l’auteure brave certains interdits, a une libre pensée, défend ses points de vue avec courage et ne s’arrête pas à des critiques, si toutefois elle en avait ou en aurait.
Trajectoire rebelle Laure Lapègue
Je vous livre une partie du synopsis : … « Choisir la rébellion, c’est avant tout se regarder en face et accepter chaque jour de prendre le risque de rester fidèle à soi-même… »
L’écrivaine nous confie dans cet Essai un partage de vie et non une leçon de vie. Il y a une grande différence entre les deux. Dans son ouvrage il n’y a pas de prosélytisme. J’ai lu son livre de cette manière. Pour autant, avec des phrases, des confidences et des récits de vie assumées, elle nous raconte ce qu’elle a vécu de 2020 à aujourd’hui, ses prises de position quant au pass sanitaire et ses pensées envers les jeunes, qu’elle met en avant.
Au travers de son témoignage, elle nous fait passer plusieurs messages, l’action sans la violence ; la force de braver les choses insurmontables sans la haine et l’amour du prochain sans l’hypocrisie !
Elle contribue également, en faisant du bénévolat, à aider les jeunes dans leur orientation pour un futur job. Elle les aide aussi, ainsi que des adultes grâce à son travail, lucratif, celui-ci, qui touche l’accompagnement des personnes, la transmission de savoir et le partage d’expérience.
L’écrivaine nous détaille ses expériences de vie quant à son envie de changement d’un système pour le moins bancal.
À propos des jeunes et d’un lien qui peut nous unir à eux, je vous dévoile un extrait de son Essai, le voici : « Si je partage peu, dans mes écrits, ma vision de mère, c’est sûrement parce qu’elle m’a toujours paru associée, par la doxa, à une forme de féminité dans laquelle je ne me reconnais pas. Avoir grandi avec l’idée que la femme est faible, tel n’est pas mon moindre défaut… Dans mon esprit, la mère est aimante bien sûr, mais aussi forte, travailleuse et surtout, juste et protectrice. Je veux apprendre à mes enfants le sens de l’équité et les protéger des abus afin de leur montrer qu’il est nécessaire, parfois, de se battre, même seuls, pour ne pas se laisser piétiner. »
Pour conclure, sans toutefois vous dévoiler trop de choses, comme à mon habitude, je dirais que Laure Lapègue ne mâche pas ses mots et nous démontre sa force, son courage et son empathie, au travers de ses actions au quotidien, sur cette terre, pour la jeunesse.
Vous pouvez faire une visite virtuelle en cliquant sur ce lien, en attendant de visiter son écrin de verdure et sa maison à Giverny : http://fondation-monet.com
Aujourd’hui je ne vous parle pas d’un livre en particulier (je dirais, « pas seulement »), mais aussi du titre choisi pour cet article. Alors, de qui puis-je vous parler si ce n’est de Claude Monet et de sa persévérance ?
Savez-vous combien de temps il a mis à peindre les Nymphéas ? Plus de dix années. Le peintre ne voulait pas, de son vivant, que ses toiles « Nymphéas » aillent au musée de l’Orangerie. Elles sont donc là-bas, après sa mort, on en compte deux cent cinquante. Elles ont été « offertes par Claude Monet à la France, le lendemain même de l’armistice du 11 novembre 1918 comme symbole de la paix, les Nymphéas sont installés selon les plans du peintre, au musée de l’Orangerie en 1927, quelques mois après sa mort ».
Une reproduction, d’une de ses toiles, trônait déjà au-dessus de mon lit, dans ma chambre, il y a plus de trente ans. Aussi loin que je me souvienne, il a toujours été, si je puis m’exprimer ainsi et en quelque sorte, un de mes mentors.
Nymphéas 1916-1919
Il a fini aveugle, sans pouvoir voir les couleurs, l’ensemble des couleurs. Et pourtant il ne s’est pas découragé et il est allé jusqu’au bout. D’ailleurs lors d’un week-end parisien, (étant donné que Monet occupe souvent mon esprit) je transmettais mon intention d’écrire un petit article sur mon impression à propos des Nymphéas, à l’un de mes frères. Il va dans son bureau et me présente le livre de Jean-Philippe Toussaint… « l’Instant précis où Monet entre dans l’atelier, des Editions de minuit ». Cet ouvrage ne fait qu’une trentaine de pages, je l’ai dévoré en quelques minutes. Quelle n’a pas été ma surprise, de constater l’incroyable travail de l’écrivain pour décrire la dernière œuvre de ce peintre ! Il arrive à nous émouvoir et nous raconter la persévérance de Claude Monet pour les Nymphéas. J’ai été transportée par cette écriture si particulière. Car peu d’écrivains arrivent à vous provoquer ce chamboulement, surtout avec si peu de phrases. Des mots qui font mouche. Ils ont littéralement atteint mon cœur et m’ont fait chavirer.
L’instant précis où Monet entre dans l’atelier – Jean-Philippe Toussaint – 2022…. « qu’achevée, achevée jusqu’à l’os…. » extrait de la page 21
Claude Monet représente pour moi un exemple de constance, d’assiduité, de fiabilité et de persévérance. J’avoue manquer un peu d’assiduité quelquefois et c’est grâce à cet exemple pris (il y en a d’autres bien sûr) que j’arrive à garder une certaine constance. C’est donc toujours une joie immense de venir ici, sur mon blog, quelle que soit la fréquence employée, pour mettre en ligne un article ou un retour de lecture. J’ouvre mon site et j’y puise de la force.
Je n’ai pas mis Monet en avant pour rien. Les couleurs de ses tableaux, le vert (couleur de l’espoir), son caractère, il était fidèle en amitié. Il l’était notamment avec Auguste Renoir, Octave Mirbeau et Georges Clemenceau. Il avait plaisir à les recevoir à Giverny (que je n’ai toujours pas vu d’ailleurs, bientôt, bientôt j’espère). Mais c’était aussi quelqu’un de cyclothymique. Comme de nombreux artistes, il passait par des phases terribles d’abattement et d’autres de totale euphorie. Il avait une grande empathie pour la nature et il était un vrai baromètre vivant. Même s’il était citadin, il avait appris à ressentir les humeurs et les caprices de la nature. Cela se voit au travers de ses toiles, par exemple avec le printemps (La Liseuse) et l’hiver (La Pie), pour ne citer que ces deux peintures. C’était aussi quelqu’un d’exigeant. Il l’était tout autant avec lui-même qu’avec les autres. Il travaillait énormément et s’imposait un emploi du temps très strict. Il l’était surtout par rapport au respect que l’on devait porter aux fleurs de son jardin.
(Sources « Monet par Philippe Piguet » – Arrière-petit-fils de Claude Monet ; Critique d’art et commissaire d’exposition indépendant).
C’est avec tout cela ou presque que je me retrouve, je suis donc ainsi en parfaite harmonie avec ce peintre. Je n’en ai pas fini avec lui. Il y a tellement à dire sur cet impressionniste. Alors, à la prochaine fois, ici, avec vous ?!
« Imaginée à partir de 1882, l’œuvre en marbre que nous connaissons aujourd’hui ne verra le jour qu’autour de 1898 » – Nicolas Neyman, artiste, voir son blog.
Quoi de plus beau qu’un baiser, donné soit avec pudeur, délicatesse ou passion ? On connaît alors un moment de joie et de bonheur intense. Ne vous préoccupez pas d’autre chose, mais restez dans la simple vision de ce tourbillon et regardez celui-ci dans une figure aimante. Nous pouvons y voir alors un flirt, une histoire qui débute à l’adolescence par exemple. Pour moi, cette sculpture m’a fait penser à ces quatre adolescents et à la découverte de leur corps. De la libération à la finalité.
Voilà pourquoi je vous présente le livre de Patrice Salsa, « La Part des anges ».
La part des anges Patrice Salsa
Patrice Salsa nous décrit extrêmement bien la vie de ces quatre adolescents, Alison, Solveig, Kévin et Jordan. Tous amoureux de la vie, passionnés par l’art, chacun à leur manière, et en même temps vivant un mal être manifeste.
Retenez bien ces quatre prénoms qui tout au long du roman, vont vous transporter dans les années 80 et vous démontrer jusqu’où peuvent aller l’attachement, l’amitié et l’amour. Un amour exclusif, total presque. Vous démontrer leur pensées, leur manière de vivre.
Tout cela l’auteur nous le raconte avec le langage approprié mais surtout avec son écriture si pointilleuse. Sa plume danse sur le papier, virevolte et s’accroche comme les ailes blanches d’un papillon ou d’un ange. Mais elle peut être aussi source de vérité et de morale sans toutefois juger qui que ce soit.
Restez attentifs, tout comme je l’ai été pour décrypter certains messages. Il y en a plusieurs.
L’émotion est palpable tout au long du roman et comme à chaque fois où je suis captivée par un livre, tant il m’a plu, je le dévore et je veux connaître la suite. Le livre se lit avec délice. Pour autant d’innombrables subtilités m’ont permis d’admirer le phrasé impeccable, une fois de plus, de l’écrivain. (Je n’ai pas envie de vous conter à mon tour les mésaventures et intrigues de ces jeunes gens, ce serait trop facile et vous n’aurez plus de surprises). Donc, je poursuis, et vous parlerai plutôt d’une histoire enjolivée par la mère d’un des quatre personnages. Une histoire racontée pour consoler son fils alors qu’il se retient de pleurer parce qu’il est bientôt un homme. Il se met en colère. C’est l’exemple des clous à planter sur une clôture de bois. Un clou planté pour une colère ressentie. Puis un clou enlevé pour une colère envolée. Et enfin une autre barrière toute neuve avec plus aucune trace de clous. Un père affectueux me semble-il, il prend alors son fils dans ses bras et le console. Quoi de plus merveilleux que cette entente avec un père aimant !
C’est une histoire dans une histoire, qui tient sur quelques lignes et qui m’a transportée très loin. Je l’ai lu avec émotion et attention.
Il y a des tonnes d’exemples de son talent d’écrivain.
Un autre exemple de message, où une des mères arrive sans se laisser faire, à se débarrasser d’un homme violent. J’ai surkiffé ce passage à un point inimaginable !
L’homme est attaché et endormi (pratiques, les médocs surtout mélangé au whisky), le canon du petit pistolet de la mère est pointé entre ses deux yeux, elle a la lèvre fendue et l’œil bleui – Je cite un extrait du passage : « Je vais te détacher, tes affaires sont dans ton sac dans l’entrée. Tu vas les prendre, sortir et disparaître de ma vie. Tu as compris ? Tu m’as bien compris ? L’autre a bredouillé, se pissant dessus de voir la jointure de l’index blanchir sur la détente de la petite arme de poing. Quatre minutes plus tard il était au pied de la tour et se faisait embarquer par un car de police … son haleine alcoolisée, son odeur d’urine et le Batman en caoutchouc trouvé dans une poche de son blouson ne produisirent pas une bonne impression. Un car de police qui n’était pas là tout à fait par hasard. »
Si vous n’avez pas compris à quel point j’ai apprécié ce livre, je vous invite à le lire à votre tour. Vous vous rendrez compte de la profondeur de l’histoire qui tient sur une centaine de pages. Personnellement, j’applaudis très fort et longtemps. Il restera un souvenir impérissable.
« Cette toile signifie que le tableau n’est pas un miroir qui reproduit les apparences du monde, mais un miroir qui produit tout ce qu’il veut, y compris le dos des choses, leur face cachée. Magritte nous montre qu’il ne faut pas confondre la peinture avec un art servile de la reproduction. »
Ce tableau me semble parfait pour vous conter l’histoire de cette remontée ou descente dans le temps et cette dualité permanente.
C’est pourquoi je vous présente aujourd’hui Giovanni Portelli, un auteur que je suis depuis pas mal de temps mais que je n’avais pas lu durant quelques années. J’ai choisi de vous compartimenter les cinq tomes sans toutefois vous dévoiler les secrets ni vous spoiler quoi que ce soit. Vous me connaissez maintenant, celles et ceux qui me suivent. Point d’indiscrétion ici, que de l’intérêt envers l’auteur ou l’autrice, sa manière d’écrire et mes ressentis. Ni plus ni moins. Je dois dire que certains tomes m’ont donné du fil à retordre, mais la fin et le contenu, comprenez le contenu de tous les tomes réunis, m’ont fait penser que Giovanni Portelli a effectué un travail de recherche monstrueux (dans le bon sens du terme bien sûr) pour pouvoir nous éclairer (sans jeu de mots, vous comprendrez en les lisant) du mieux qu’il a pu. Bravo !!
Les Miroirs Cambusier “ l’intégrale” Giovanni Portelli
1 – Faux semblant
Est l’histoire d’une rencontre entre deux jeunes gens, Hervé et Sophie, ils chutent tous les deux mais d’une manière différente. L’un d’un roller et l’autre d’un évanouissement étrange. Ils se retrouvent sur une plage en Charente Maritime et se réveillent. Ils s’aperçoivent alors que tout est inversé autour d’eux, ce qui était à gauche se trouve à droite et vice versa, pour toutes les choses environnantes.
Ce premier tome est court mais déjà très bien écrit. Je ne savais pas que j’allais littéralement aimer cette histoire, oui dès le départ, la fin de ce tome 1 est pour le moins originale.
2 – Faustine
Une adolescente attachante et espiègle mais un peu barrée, faut le reconnaître, une histoire racontée comme un journal, puis des dialogues bien construits, une aventure rocambolesque et prenante. Les dons de deux des protagonistes nous réservent des surprises et de taille pour la fin. Êtes-vous sûrs que ce soit la fin ? Car tout se regroupe j’en suis certaine. Bravo à l’auteur 😉
3 – Tempus Fugit (à vous de voir…) est mon préféré, c’est ainsi, je n’y peux rien.
Honoré (jeune journaliste) converse avec Émile Cambusier, le constructeur des Miroirs du Zodiaque, et plus tard avec Elisabeth. Ces miroirs permettent de voyager à travers le temps. Un livre formidable et le mot est faible. Tant par la construction des phrases que par l’histoire. D’ailleurs dans ce tome 3, on apprend un indice inouï, mais je ne divulguerai rien.
J’ai l’impression, depuis le début des différents tomes, de voyager avec eux. D’être spectatrice. Ce tome trois pourrait facilement être adapté au cinéma, sans problème. En un mot : j’ai adoré !
Qui a dit que je n’aimais pas la SF ou le fantastique ? Pas moi ! Mon nez s’allonge, mais tant pis, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
4 – Sommeil de Plomb – Faustine 2
Nous revoilà en 2007, à peu près … et nous jonglons de 2007 à 2013. L’explication des miroirs ou plutôt du voyage dans le temps, nous est contée ici avec précision, même si toutefois j’ai été un peu perdue au début de ce tome en lisant certaines pages, mais par la suite j’avoue avoir été bluffée par l’imagination de l’auteur pour décrire les visions de Fabian et le passage du Moyen Âge à nos jours !
Tout en lisant ce tome 4, je me rends compte que l’auteur distille moult messages, le féminisme, l’homosexualité, le courage, la lâcheté, l’abnégation et le pardon. Je l’ai senti comme cela. Et puis bien sûr la magie (comprendre quasiment l’exorcisme). Il faut être bien attentif et ne laisser passer aucun détail que l’auteur vous fournit, sinon vous ne comprendrez pas l’intrigue.
5 – Le Calice d’Argent – Faustine 3
Nous sommes en 2019 dans la baie de Somme et nous retrouvons Iphigénie et Faustine, les deux filles d’Élodie, et leur recherche des derniers Miroirs Cambusier. Elles sont dans un camping et recherchent des indices d’un ancien meurtre. C’est une expérience paranormale
Quend Plage – Dune fleurie – Baie de Somme
Que nous apprend ce dernier tome selon vous ? Sur leur mère Élodie, sur Faustine surtout ? En lisant ce tome 5 nous trouvons certaines réponses à nos questions. Voilà pourquoi il est important de suivre les tomes dans le bon ordre. Nous avons une explication sur “la Fondation”, dont les mystères et les secrets ne sont accessibles qu’aux initiés.
Giovanni Portelli, durant l’intégrale, a fait des recherches incroyables sur le sujet (sur l’horoscope), sur “l’entre deux”, sur le voyage dans le temps sous toutes ses formes.
En conclusion, je dirai ceci : quand on s’attaque à la lecture de cinq tomes, il faut toujours aller au bout, lire l’intégralité et non effectuer sa lecture en diagonale, chercher à comprendre mais pas trop, cela reste un roman, ne pas l’oublier. Et surtout, comment se fait-il que cet auteur ne soit pas lu davantage ? Mais quel travail ! Quelles recherches, je me répète, mais parce que je le ressens ainsi, c’est une évidence indéniable pour moi. Merci, cher auteur, de m’avoir laissé voyager à travers le temps et les époques avec tous ces protagonistes, merci de m’avoir fait faire des rêves curieux (sourire et rire). Je ne peux pas dire que ces romans m’aient laissée indifférente. A lire et à relire !!
La manipulation mentale, vous connaissez ? je cite : « La manipulation mentale consiste à mettre en place une emprise sur la conscience d’autrui pour pouvoir la contrôler de façon à lui faire adopter des comportements qui ne sont pas dans son intérêt. Voir sa victime répondre de façon favorable à sa manipulation est jouissif pour le manipulateur ». C’est la définition telle que nous la connaissons.
Il y a différents manipulateurs/manipulatrices, cela peut aller à un simple détournement d’objectif, juste pour éprouver le pouvoir d’avoir raison et d’amener la personne où on veut l’amener. Exemple : « il ou elle aimerait que vous travailliez dans cette société, il ou elle fera donc tout pour que vous alliez dans cette société mais vous fera croire que c’est vous qui l’avez choisie ». Tout simplement pour sa satisfaction personnelle, presque pas d’intérêt me direz-vous ? Eh bien si, l’intérêt que vous serez presque obligé de recontacter une nouvelle fois cette personne et ainsi l’emprise est faite.
Mais cela peut aller aussi beaucoup plus loin, jusqu’à utiliser la violence, le lavage de cerveau et/ou enfin donner la mort de quelque manière que ce soit. C’est de cette manipulation là qu’il s’agit dans le roman dont je vous fais le retour ci-dessous.
Je vous présente une nouvelle fois, Frédéric Soulier avec ce nouveau livre :
“Ainsi tuent les Hyènes” Frédéric Soulier
Extrait d’une phrase du synopsis :
“… Et comment faire à nouveau confiance, quand sous le masque se cache peut-être une Hyène ?”
L’histoire se passe en Afrique centrale.
Personnages principaux : Trésor et Félicité
Cette dernière, se prostitue et se drogue dès l’âge de 15 ans.
Lui, il pratique les jeux de cartes de manipulation (bonneteau) et se fait embrigader par Ulrich qui se fait passer pour une espèce de voyant, de spirite qui a l’art et la manière d’utiliser, sur tout un tas d’être crédules, la manipulation mentale. D’ailleurs, tout au long de l’histoire cette manipulation est reine et Frédéric Soulier nous explique par diverses manières comment telle ou telle personne peut se faire manipuler.
Les deux héros de ce roman ont perdu leur parents, tués par des hyènes (milice) ou monstre à visage humain, devant leurs yeux (ils étaient cachés, ils ont tout vu avant de fuir). Ils ont été cachés une nouvelle fois par Honorine, dans une cave de 5 à 8m2 en vivant et/ou en voyant encore des épisodes d’horreur.
L’auteur nous relate alors, avec le talent qui le caractérise et crûment, comme à son habitude, l’histoire de ces deux enfants puis jeunes adultes, séparément. Il y aura donc la vie de Trésor, de sa sœur Félicité, la vie des deux ensemble mais il nous raconte aussi comment et pourquoi ils se sont retrouvés à être séparés.
On navigue donc sans cesse entre ces quatre parties d’histoire, essentielles à la compréhension de cette terrible aventure.
Puis le final avec une Félicité extraordinairement courageuse mais je ne vous dévoilerai pas une once de tout ce qui s’y passe. Je peux juste vous dire que le Président et Général Toussaint, unique responsable du génocide, sera très surpris. Ou bien en aura-t-il le temps ? Car rien n’arrêtera Félicité.
Frédéric Soulier n’a pas son pareil pour nous décrire les sentiments humains, quels qu’ils soient. Il a donc pris un grand soin pour décrire comme il faut, l’amour fraternel de Trésor envers sa sœur et vice et versa.
On a tous au moins une fois dans sa vie, rencontré “des monstres à visage humain” ou des hyènes, pas vous ? Tant mieux car moi oui.
Pour ma part, pour une fois, je n’ai pas versé de larmes, pourquoi selon vous ? Tout simplement parce que je lisais avec un esprit de justice et de défense, les poings bien serrés (dans mon esprit) et j’étais pressée de connaître la fin pour pouvoir peut-être dire encore à l’auteur : “oui je suis en partie, d’accord avec toi” !
Si vous n’avez pas deviné de quel pays il s’agit exactement, l’endroit précis, la postface écrite par l’auteur Patrice Quélard vous le dit. Sans vous spoiler son avis et/ou ses impressions je dirais juste ceci : “moi aussi je pense de cette manière, malgré tout” !
J’espère qu’un maximum de personnes liront ce livre criant de vérité. (Eh oui l’histoire n’est pas tendre mais nécessaire pour ne pas se dire et/ou se rappeler qu’on ne vit décidément pas sur une planète de bisounours.)
Ici, la première chose qu’on peut voir c’est le regard de cette femme ainsi que ses lèvres minces. L’intensité de son regard m’a fait penser à l’héroïne du roman dont je parle ci-dessous.
Amadeo Modigliani – Jeanne Hebuterne, 1919
Je suis depuis ses débuts, l’auteur Olivier Norek, j’ai lu ses six précédents livres et je les ai tous beaucoup appréciés. Cela comprend la trilogie avec le Capitaine Coste – « Code 93 » – « Territoires » et « Surtension ». J’ai lu aussi « Entre deux mondes », « Surface » et « Impact ».
Je n’ai pas écrit de retour sur tous ses livres mais tous m’ont marquée d’une manière ou d’une autre et aucun ne m’a laissée indifférente.
Dans les brumes de Capelans D’Olivier Norek
Lire une nouvelle fois les aventures du Capitaine Coste dans le “dernier roman” était pour moi une très grande joie, je l’ai lu sur ma liseuse.
Si certains ont du mal à reconnaître le Capitaine Coste dans ce roman, il n’en va pas de même pour moi. Eh bien si, il est là et bien là avec ses fêlures, ses faiblesses mais aussi sa rage, sa force mentale et sa répartie. (Lisez la trilogie et vous comprendrez qu’il a du mal à se remettre de certaines pertes). Il nous livre aussi un Coste attendri qui se livre avec difficulté au départ et puis par la suite avec confiance à deux personnes pour qui il a une grande affection dont l’une est une jeune fille. Retenez bien cet élément.
L’histoire se passe à Saint Pierre et Miquelon – Archipel français au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve.
Olivier Norek est allé sur place, repérer les lieux, visiter l’île et prendre le maximum de renseignements sur celle-ci pour écrire son roman, on le sent, on le vit, on est dedans avec lui jusqu’au bout. Les descriptions des paysages sont telles que j’avais l’impression de voir défiler les images devant mes yeux. Le paysage est splendide de mystères et de non-dit. On s’y croirait indéniablement.
Nous voici donc plongés avec lui au milieu de 5000 habitants où tout le monde se connaît, nous dit-il. Le héros de son histoire, le fameux Capitaine Coste, est dans une résidence surveillée, une vraie forteresse avec alarme et tout ce qui va avec, pour interroger des repentis et protéger d’un monstre une victime et témoin.
Cette victime s’appelle Anna, elle a un physique particulier, je vous dirai juste qu’elle a un regard hypnotique et une forte personnalité.
Un regard particulier, animal
Forcément puisque c’est la seule survivante sur dix jeunes filles en tout, de ce psychopathe.
L’écriture de l’auteur est telle que je me suis imaginée là-bas. J’avais froid, j’étais un peu terrifiée et aux aguets. Pourquoi, me demanderez-vous, étais-je moi aussi aux aguets ? Hé Hé, vous le saurez en lisant le roman (rire jaune).
Inutile de préciser que les détails de l’enquête sur l’île et/ou sur Paris, par les flics, sont extrêmement minutieux mais importants pour bien suivre le déroulement de l’histoire et le travail acharné accompli par les forces de l’ordre dans le cas d’un tueur en série qui n’hésite pas à nous perdre tant son plan est machiavélique.
Pour une fois, je ne le fais pas souvent, j’ai lu intégralement les remerciements après le prologue et j’ai encore mieux saisi les recherches et visites poussées de l’écrivain pour son roman et cela ne m’étonne pas.
J’ai aussi beaucoup aimé durant un des moments forts du roman, cette prière mise par l’auteur du parachutiste, André Zirnheld de 1938 :
Et la force et la foi. Car vous êtes seul à donner ce qu’on ne peut obtenir que de soi. »
Tellement bien choisie.
Vous l’aurez compris, j’ai été passionnée du début à la fin par cette histoire. Il ne vous reste plus qu’à la lire à votre tour, croyez-moi, vous ne le regretterez pas une seule seconde.
Voici deux interviews en vidéo, de l’auteur, la première par Mollat (grande librairie de Bordeaux) et la seconde par Live Polar. Olivier Norek explique bien la manière dont il a travaillé et écrit son roman :
N’est-il pas très sensuel ce tableau de Fragonard ?
Le verrou – Jean-Honoré Fragonard – 1732
La passion permet de faire une activité dans laquelle le temps semble s’arrêter, de s’amuser et de développer une certaine aisance en accomplissant un tas de choses. Avoir une passion nous donne des ailes en somme. Si nous parlons d’amour passionnel, il projette le plus souvent un idéal amoureux qui dépersonnalise complètement le partenaire et soi-même. « Il s’agit d’une sorte d’emprise qui peut faire souffrir rapidement lorsque la réalité se confond avec le fantasme ».
Tout, dans ce tableau me refait penser au recueil que je viens de lire, voici quelques jours à peine. Sa sensualité disais-je, ses couleurs, sa fougue, la pensée que nous pouvons avoir en regardant cette scène ainsi dépeinte. « L’œuvre de Fragonard est à la fois poétique et ambitieuse ».
Pour des raisons personnelles, j’ai commencé par ce recueil d’histoires, je ne manquerai pas de lire par la suite « La part des anges ». Je vous présente donc Patrice Salsa, un auteur que je n’avais pas encore lu et qui m’a captivée, tant par son écriture que par ses histoires.
Le prix à payer Patrice Salsa
Deux fois quatre histoires, je ne vous apprends rien, la 4eme de couverture nous le dit, ainsi que cette question posée, dès l’avant dernière phrase du synopsis : « Que faut-il abandonner d’hier, et à quoi faut-il renoncer demain pour vivre, simplement ? »
La deuxième partie « Les simonies » raconte la vie de Simon et ses désirs, de l’adolescence à ses 40 ans, fragmentée en quatre étapes jusqu’à l’apothéose selon moi.
Elles racontent les sentiments de cet homme pour une autre personne, sa peur de devoir se révéler entièrement ou au contraire de conserver sa part de mystère sans profiter d’une certaine passion, cette passion qui le tenaille. Elles racontent aussi ses questionnements, la perte d’un être aimé, sa façon de voir les choses autour de lui et aussi sa façon de penser sur l’individu.
Elles se lisent très bien car l’écriture de l’auteur est splendide. Claire, consistante et précise mais aussi empreinte de douceur quand la passion est absente pour quelques pages.
Quand je lisais l’histoire, je n’étais pas essoufflée, l’écrivain va à l’essentiel tout en décrivant minutieusement chaque parcelle de l’esprit de Simon. Oui la « mécanique » est bien en marche et fonctionne très bien.
Son style impeccable et très subtil vous fait comprendre tout de suite où vous allez et vous avez même envie de dire : “continue, écris encore. Décris-moi à nouveau les divers sentiments de Simon ainsi que sa timidité et ses pensées.
De plus, si comme moi vous êtes une lectrice attentive, vous comprendrez les différents thèmes abordés de ce recueil. Ils ne sont pas noirs, non, ils sont teintés de gris clair à gris foncés en passant par les couleurs pastel de l’arc en ciel jusqu’au rouge foncé, couleur de la passion.
J’ai été complètement conquise.
Pour la première partie « Art Memoria », j’ai beaucoup aimé « due mazzi di peonie » (deux bouquets de pivoines) et bien sur « le marron et l’orchidée ». Je dis « et bien sûr » car j’ai l’impression que cette dernière fait l’unanimité, pourtant pour ma part j’ai préféré les bouquets de pivoines, j’ai le droit ;-).
Les quatre premières histoires peuvent se lire indépendamment puisqu’elles ne sont pas reliées à un fil conducteur. Quoique ! Mais elles nous font voyager entre l’Italie et la Tchéquie !
Je vous laisse à votre tour vous abreuver de ces histoires qui m’ont, pour un moment, transportée très loin de mon quotidien !
Quoi de plus parlant que ce tableau de Van Gogh pour vous présenter le livre qui va suivre.
Homme en pleurs de Van Gogh – 1890 St Rémy
« La peinture a été achevée au début du mois de mai à un moment où le peintre était en convalescence d’une grave rechute de sa santé environ deux mois avant sa mort ».
J’ai aussi envie de mettre ce couplet de la chanson d’Alain Bashung – « Immortels » – Les paroles pourraient résumer l’état d’esprit dans lequel se trouvait ou se trouve, Patrice Lorenzi, l’un des protagonistes du livre :
« As-tu senti parfois que rien ne finissait? Et qu’on soit là ou pas quand même on y serait Et toi qui n’es plus là c’est comme si tu étais Plus immortel que moi mais je te suis de près. »
L’Immortelle
C’est pourquoi je vous présente aujourd’hui l’auteur, Mathieu Bertrand. Sa biographie se trouve parmi les autres via l’onglet Auteurs et livres ;-), et un des livres que j’ai choisi de lui.
Je pleurerai plus tard de Mathieu Bertrand
Outre la littérature blanche, j’ai toujours, aussi loin que je me souvienne, été attirée par les romans noirs et/ou thrillers psychologiquement bien ficelés, tout sujet traité confondu.
Ici l’auteur, que je découvre pour la première fois, traite d’un sujet particulièrement sensible pour moi, aussi bien avec la description faite dans le prologue, (dans celui-ci nous commençons par la fin de l’histoire) que la trame en elle-même.
Matthieu Bertrand nous décrit la manière dont Patrice Lorenzi choisit … de rejoindre sa famille.
Je savais que l’histoire allait être dure et je l’ai quand même lue, par curiosité et ensuite par intérêt, tant la plume de l’écrivain m’a surprise par une forme de douceur en décrivant certaines de ses pensées, qui au départ (je le précise) ne sont pas dictées par la vengeance et aussi l’exact ressenti que peut éprouver un père dans ce genre de situation.
Très belle écriture disais-je et excellente documentation sur le milieu carcéral. Rien n’est omis, du moins d’après l’idée que je m’en suis toujours faite et d’après certains reportages que j’avais pu regarder ou des articles lus traitant de ce sujet.
J’ai poursuivi ma lecture avec ardeur mais aussi avec tristesse.
Comment supporter l’insupportable ? Comment un père, Patrice Lorenzi, une mère Nathalie, des parents, peuvent admettre perdre la chair de leur chair, ici le petit de neuf ans s’appelle Antoine.
L’écrivain dépeint parfaitement bien le sentiment de cet homme et réussit, en effet, à nous faire “pleurer plus tard” (tu es sûr Isa ?) parce que moi aussi, en lisant ce livre, je me suis dit : “tu aurais peut-être agi de la même façon”. Peut-être, ou pas. Il y a un cas de conscience tout de même. Faut-il vraiment en arriver là ? Ne va-t-on pas le regretter ? Faut-il penser aux autres membres de notre famille ou foncer puisqu’on ne supporte plus son absence ou leur absence ?
Alors, suis-je masochiste pour lire des lignes d’écriture qui me bouleversent ou tout simplement passionnée par le sujet, le roman et le style ?
La partie du livre où le milieu et/ou l’administration carcérale est décrite, m’ont permis de faire une pause dans ma sensibilité, ouf !
Ah oui j’oubliais, si vous cherchez de l’hémoglobine, en veux-tu, en voilà, il n’y en a pas.
Certes il y a de l’action même si c’est un thriller psychologique, mais l’histoire est plus subtile. Il y a d’une part un cocktail savamment dosé sur l’état mental du protagoniste, un chemin de pensées bien particulier telle qu’une lutte générale pour capter la réalité et d’autre part, une construction lente des adversaires avec un sacré suspens, à cause de leur ambiguïté.
Je vous le dis comme je le pense, lisez donc ce livre, à moins que ce ne soit déjà fait, mais je vous préviens, pour peu que vous soyez sensible vous allez être extrêmement chamboulés !!
Une des portes du Jardin Public de Bordeaux (photo prise le 11/05/2022)
Oui, cela fait quelque temps que je n’ai pas écrit ici. Mais n’ai-je pas dit dans mon « à propos » que c’était sans pression, que du loisir et du plaisir ? Alors je prends mon temps et aujourd’hui me voici, presque face à vous pour vous parler de « mon jardin ». Vous savez maintenant où il se trouve, n’est-ce pas ? Pour vous rafraîchir la mémoire, un grand espace de verdure, de fleurs, d’oiseaux et de jolis bâtiments et statues, situé à Bordeaux, non loin de la place Tourny où j’effectue régulièrement ma marche presque quotidienne.
L’Orangerie, terrasse dans le Jardin (Photo prise le 11/05/2022)
Il me permet de m’évader, de mieux respirer, d’admirer notre mère nature qui ne se lasse pas de nous surprendre et de nous donner, gracieusement, sa verdure, ses bourgeons, ses massifs floraux, ses arbres, pour certains quasi centenaires. Quoi de mieux pour démarrer ou passer une meilleure journée ?
C’est pourquoi, je vous présente le livre de Jeanne Faivre d’Arcier qui a choisi de nous en parler dans son livre, en faisant enquêter des enfants passionnés et bien intentionnés. On se prête facilement au jeu car on se croirait vraiment dans cet espace vert.
Enquête à Bordeaux
“L’Inconnu du Jardin Public”
De Jeanne Faivre d’Arcier
Merveilleux livre pour la jeunesse mais pas seulement, la preuve je l’ai lu aussi. J’ai adoré le lire, il m’a beaucoup divertie.
Tellement bien écrit que je me voyais moi-même arpentant toutes les rues des quartiers citées par l’auteure. Forcément, j’habite un des quartiers, non loin du Jardin Public ;-).
Jeanne Faivre d’Arcier a su décrire avec une précision quasi chirurgicale le beau Jardin de Bordeaux. Tant et si bien que je me suis surprise ou alors ma mémoire m’a fait défaut, à me questionner et aller vérifier les détails, en lisant certaines descriptions. Bien entendu, c’est un sans-faute pour l’auteure. Il est si majestueux, ce jardin.
Le livre raconte l’histoire de deux jeunes adolescents, Léo et Jasmine. Dans un premier temps, ils sympathisent avec Claudius, qu’ils ont rencontré dans le jardin, il a soixante ans, mais la vie et ses gros soucis l’ont fait davantage vieillir et c’est touchant de lire comme ces enfants font tout pour lui changer les idées et lui donner la nourriture qui semble lui manquer. Par la suite, aidé de Mathias, qu’ils ont rencontré plus tard, ils mènent une enquête dans ce jardin sur sa disparition. Sa chienne Chipie, qui ne le quittait pas, erre comme une âme en peine dans le jardin et est molestée par des brigands sans scrupules, prêts à tout pour l’attraper. Elle se cache. Ces petits jeunes vont-ils réussir à la sauver ? Eux aussi sont prêts à tout pour voler au secours de ces êtres. Se joint à eux aussi Sarah, mais je ne vous dévoile pas la suite, à vous de découvrir cette histoire.
La première de couverture représente magnifiquement une des portes du Jardin Public de Bordeaux.
Je vous invite à pénétrer à l’intérieur, suivez pas à pas les indications de l’écrivaine qui manie la plume avec brio et qui raconte avec finesse comment ces petits détectives réussissent à enquêter sur ces hommes qui marchandent la vie des animaux.
Mais si vous aussi, vous aimez les histoires d’amitié, d’entraide, d’animaux et la jolie ville de Bordeaux, foncez !
Je suis retournée en enfance en lisant ce livre et j’ai eu l’impression de mener l’enquête avec les gamins.
« Délinquant multirécidiviste. Souvent, certains bagnards peignaient et échangeaient leur peinture, avec les surveillants, contre de la nourriture. »
Mais ces peintures leur permettaient de se libérer l’esprit de toute cette horreur. Franchement quoi de plus beau que la liberté, que pourrions-nous faire pour elle si elle était mise en cause ? Ou bien que serions-nous capables de faire réellement ?
« Ma liberté, devant tes volontés mon âme était soumise, ma liberté je t’avais tout donné ma dernière chemise. Et combien j’ai souffert pour pouvoir satisfaire tes moindres exigences. j’ai changé de pays, j’ai perdu mes amis pour gagner ta confiance… » Georges Moustaki.
Je vous présente aujourd’hui « Les Incorrigibles » de Patrice Quélard. Quoi de plus normal de parler de liberté quand on croit en l’innocence d’un forçat.
Les Incorrigibles de Patrice Quélard
Comment puis-je vous raconter tout ce que j’ai pu ressentir dans ce livre avec notre héros le gendarme, en retraite, Léon Cognard, que je retrouve avec un immense plaisir.
Comme dans son histoire précédente, j’ai aimé son humour, son franc parler, sa ténacité à toujours œuvrer pour la justice et ne jamais baisser les bras. Surtout quand il s’agit de défendre ce forçat, Marcel Talhouarn, qui subit je ne sais combien de malversations, d’humiliations (d’ailleurs il récidive dans les évasions à cause de cela), de mauvais traitements et pourtant ce bagnard a un courage de tous les diables pour sauver sa peau encore et encore.
Toute la “première partie” nous prépare avec beaucoup de détails, de recherche et de dialogues à ce que nous allons “vivre” au bagne de Cayenne. Tout est important et tout doit être lu, pour comprendre la suite, pour vivre et se mettre dans la peau de ceux qui ont vécu cet enfer et pour ressentir ce que Léon Cognard ressent.
L’auteur, Patrice Quélard, continue à ne pas nous décevoir en décrivant toujours avec autant de précision et de justesse ce que l’administration militaire et/ou pénitentiaire (de l’époque) a pu avoir comme imperfection et il n’est pas possible de ne pas en comprendre le sens.
Merci aussi pour m’avoir émue aux larmes dans de nombreux passages que je ne peux pas trop décrire de peur de dévoiler certains secrets. Disons que cette fois-ci, notre Léon mettra tout en œuvre pour créer une entreprise incroyable et fera aussi beaucoup d’efforts pour laisser de côté sa timidité en faisant un peu plus confiance au destin.
J’ai aussi beaucoup apprécié le rôle du Docteur Rousseau qui réussit à réduire les sévices de Marcel Talhouarn et de deux autres forçats et à lui imposer une visite médicale bimensuelle pour “suivi de dénutrition”. Ils faisaient partie de la “case rouge” sévices maximum du bagne de Cayenne. Il est excellent ce médecin et lui aussi demande que justice soit faite sur certains forçats qui n’ont pas leur place au milieu de ces tueries, leur corps affaibli n’en pouvant plus.
Alors, au nom de la liberté, êtes-vous prêt vous aussi à braver tous les dangers ?
Pour le moment, je ne vous demande qu’une seule chose : lisez ce roman qui, je suis certaine, ne pourra pas vous décevoir !
“ Lui qui affectionnait tant les motifs, l’or et les ornements, il se contente ici de suggérer la richesse du vêtement par quelques touches de couleur, et dans une grande économie de moyens, il emmêle les tons de vert pour donner l’illusion de la profondeur. Ainsi du symbolisme qui fut son terrain de jeu privilégié, Klimt tend déjà vers l’expressionnisme.” – Léa Simone Allégria –
Portrait d’une dame – 1916-1917 Gustave Klimt
Est-ce que les apparences sont importantes pour moi ? L’expression d’un visage m’a souvent joué des tours, pas vous ? Imaginez-vous en train de regarder une série de tableaux, dans un musée ou une exposition et tout près de vous se trouve une connaissance fixant l’un de ces tableaux avec une expression étrange sur le visage. Cette personne vous semble curieuse, son regard pour vous est soucieux, contrarié. Son sourire est imperceptible et indéfinissable. Mais si vous vous égariez ? L’allure, la physionomie d’un individu, peuvent vous paraître sympathiques ou antipathiques, qu’en savons-nous ? Et si l’apparence était tout le contraire de ce que vous pouviez imaginer ?
Aujourd’hui, je vous présente Guy Rechenmann ! Dans le livre, dont ci-dessous je vous livre mon retour, un des protagonistes parle d’apparence trompeuse. En lisant l’histoire, vous saurez qui a prononcé ces paroles et pourquoi.
L’extravagante histoire de Lucia Fancini de Guy Rechenmann
Très heureuse de retrouver l’écriture de Guy Rechenmann que je suis depuis plusieurs années. C’est toujours une grande joie de replonger dans un phrasé impeccable. Je reconnais sa manière bien particulière de nous conter ses histoires, que ce soit dans Le Choix de Victor ou dans les polars bien particuliers, avec Anselme Viloc, le Flic de papier.
C’est donc un immense plaisir de retrouver Léonard qui accompagne en général le « Flic de Papier » ! Cette fois-ci, Léonard incarne un des personnages principaux. Ses picotements dans les doigts, chaque fois que l’envie de faire un portrait le tenaille, mais surtout quand la personne en question l’interpelle, j’en raffole et j’en redemande : son don pour le dessin, ses poèmes pour sa nouvelle amie, les descriptions douces et « aimantes » de Lucia.
Cette ambiance, fin des années 50, début 60, la franche camaraderie entre Léonard et Lucien et leurs dialogues, me font penser à certains films, notamment La Guerre des boutons sorti en 1962. En tout cas, j’aime beaucoup les jeux de mots de l’auteur dont voici un extrait :
« – on sait que tu es un as du portrait, mais pour le coup tu lui as bien arrangé le sien. Tu es notre Hemingway du fusain. Nez… en moins, tu lui as cloué le bec… Au moins il ne nous fera plus braire, cet âne ! a lancé Lucien en se fendant la poire. »
Quelle nostalgie de l’Italie, pays de mes parents (mais le parallèle s’arrêtera là, ce n’est pas la même ville ni surtout la même histoire) !
Dans le roman, Marcello et son épouse Sofia sont napolitains et ont un goût prononcé pour les belles choses, inutiles ? luxueuses ? Ainsi qu’un passé bien mystérieux. Vous apprendrez en lisant ce roman quel genre de couple ils sont. Je pourrais dire qu’ils sont surprenants, mais ce qualificatif est trop doux pour les définir, à mon goût. Je vous laisserai donc les « juger » vous-mêmes.
Qu’il évoque la Grèce, la France (Bordeaux) ou l’Italie, Guy Rechenmann n’a pas son pareil pour nous les décrire sans que ce soit ennuyeux. La région qui nous intéresse ici est la Macédoine occidentale. Pour résoudre l’énigme de la vie de Lucia, la voisine de Léonard, nos trois compères (donc Léonard, Lucien et Ulysse) se plient en quatre et réussissent, à nous raconter, au travers de courriers, reçus par… Par qui ? Là non plus, je ne dirai rien, même sous la torture. Je disais donc que ces trois garçons réussissent à nous dévoiler le mystère du passé de cette adolescente.
Les dernières pages du polar ? On ne s’y attend pas. Guy Rechenmann continue de prêter sa plume à Léonard et il sait nous conter le présent et l’avenir de nos héros. Le mot aimer est trop faible pour définir ce que j’ai ressenti quand j’ai terminé ma lecture.
Merci beaucoup, cher auteur, de m’avoir fait voyager et de m’avoir rafraichi la mémoire sur certains actes et événements du passé. À lire absolument.
… C’est aux États-Unis que Dali débute à l’octobre 1941, Labyrinthe, un ballet tiré du mythe de Thésée, sur une musique de Schubert. Parmi les décors du projet, figure une gigantesque tête d’homme au crâne ouvert, avec une porte ouverte à la place du buste. L’Atelier des Lumières prend la forme d’une scène… – Sarah Ponchin
Labyrinthe – Dali – Début octobre 1941
Nourrir son imaginaire, comme le faisait Dali, voilà qui me plait, aussi. Je ne suis pas seulement amatrice d’impressionnisme mais aussi de surréalisme.
Exceptionnellement, pour ma sixième présentation, comme vous pouvez le constater, ce n’est pas un tableau de Monet que j’affiche mais une toile de fond de Dali. Elle correspond tout à fait avec le thème du livre que j’ai choisi pour l’écrivain d’aujourd’hui. Cette toile ou ce décor exprime parfaitement, d’après moi, l’état d’esprit dans lequel se trouve le héros et l’histoire du polar « La table des reliefs ».
C’est pourquoi, je vous présente, l’écrivain, Didier Betmalle !
La table des reliefs (Une enquête du commissaire Alceste Proust) de Didier Betmalle
Commençons par une partie ou plutôt la fin du synopsis.
« Est-ce qu’un sale type peut devenir autre chose qu’un sale type, et si oui, quel chemin doit-il faire pour y parvenir ? Voilà la question qui se pose tout au long de cette enquête, menée par un flic plutôt énigmatique. »
Je pourrais dire que tout est dit dans ces deux phrases. Et pourtant, quelle sensation !
Moi qui aime les polars, celui-ci est particulièrement noir, mais également complètement déjanté et décalé.
Pour les amateurs de phrases impeccablement écrites et de descriptions et/ou de dialogues tantôt effrayants, drôles ou caustiques, foncez !
Pour les autres, curieux mais un peu peureux, je dirais :
« Allez-y, que risquez-vous ? Tout bonnement d’être surpris par cette histoire originale, bon d’accord un peu grinçante et flippante par moment. Comment ? Que dites-vous ? Louis, Evin, vous font flipper aussi ? Leur imagination chaotique, leur labyrinthe intellectuel, vous donnent des craintes ? Avec quelques fois des situations où vous n’êtes pas trop à l’aise 😁 n’est-ce pas ? Allons, pas de quoi avoir de frayeur, dit-elle en claquant des dents ». Eh oui, je me parle aussi à moi-même, c’est contagieux, lisez le polar vous comprendrez.
Le tandem que forment le flic et son fidèle compagnon au nom à consonance romaine est remarquable et le nom propre bien choisi dans cette histoire. Ce duo est très touchant et l’humour est au rendez-vous dans certains cas.
Ce qui peut également vous pousser à lire ce livre, est la plume particulière et excellente de l’auteur. Je le connaissais pour ses merveilleuses chroniques que je lisais (et je continue) sur les réseaux, mais je n’avais pas le plaisir encore, de le lire dans un roman. Franchement bravo Monsieur Betmalle car la fin de votre histoire est saisissante. En effet, je pensais à un tout autre personnage, je fus donc très surprise, dans le bon sens du terme, si je puis m’exprimer ainsi.
Vous pensiez que j’allais vous dévoiler quelque chose de plus ? Vous ne me connaissez pas depuis quelques temps ?
Allez ! Soyez téméraire, vous m’en direz des nouvelles.
« … Monet préfère, contrairement à Courbet au monde de la forêt et de la chasse, la frêle note d’une Pie posée sur un portail comme sur une portée musicale. Soleil et ombre construisent le tableau et traduisent l’insaisissable matière mi solide mi liquide. Le paysage impressionniste était né, cinq ans avant la première exposition officielle et le baptême du mouvement. »
La Pie – Claude Monet – entre 1868 et 1869
Cinquième texte et je suis là derrière cet écran à vous écrire en souriant. Vous qui me suivez, pour quelques-uns ou quelques-unes, pas à pas, presque semaine après semaine.
Aussi, pour exprimer mon admiration envers Claude Monet, de temps en temps, non pas à chaque texte mais quelquefois, je citerai une appréciation qui caractérise sa peinture. Mon émotion reste intacte depuis l’âge de trente ans, l’âge où je voyais pour la première fois une de ses toiles au musée d’Orsay. J’espère que ces tableaux vous plaisent autant qu’à moi.
S’enthousiasmer, aimer la vie, la nature, la tolérance et l’insouciance. Être attachant et s’attacher aux gens.
Vers le Jardin Public – Bordeaux 33
Ces mots font partie de ma personnalité. En effet je m’attache vite, ici ce sera à la lecture et alors je peux ainsi parler de ce que j’ai ressenti au plus profond de moi, grâce ou à cause d’une histoire.
Un auteur, Romain Lebastard, que je n’ai pas encore lu d’ailleurs, a dit un jour : « Lisez de tout, toujours ! Le bon et le moins bon, le difficile et le simple, l’abject et le sublime ; comparez, aimez, détestez et aiguisez votre esprit ! »
Comme il a raison et comme ces mots sont tellement importants, ils ont leur utilité et doivent être bien utilisés.
C’est pourquoi aujourd’hui je vous présente, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore, Alain Cadéo et son livre « Confessions (ou les spams d’une âme en peine) ». Cet auteur vous parlera mieux que moi et utilisera, comme à son habitude, les mots bien à propos. Ce n’est pas le premier livre de lui que je lis, j’ai aussi lu « Zoé » et « Chaque seconde est un murmure ». A chaque fois je suis plus que ravie et très enchantée.
Confessions (ou les spams d’une âme en peine) d’Alain Cadéo
Alain Cadéo nous raconte les aventures de Gaspard Staccato ! Le nom est très bien trouvé et vous pourrez facilement deviner sa signification en lisant le livre. Vous pensez que je vais vous mettre sur la voie ? Ce serait trop facile. Je disais donc, les aventures de ce monsieur, ce sont des spams, vous savez ceux que nous trouvons dans notre boite mail ou dans nos indésirables. Tout le monde connait cela. Mais est-ce que vous connaissez des spams qui disparaissent une fois lus ? Ah !
Moi non, je ne connaissais pas. J’ai eu un grand plaisir, avec le sourire et/ou mon émotion toute particulière, à lire cet essai car l’écrivain arrive, avec une facilité déconcertante, à passer d’un langage élégant au langage d’aujourd’hui, quand certains lui répondent poliment ou non.
Je vous parlais de mots plus haut. Encore une fois, comme dans ses précédents livres, l’auteur utilise avec brio, notre langue française pour nous débiter à la mitraillette, toute une palette de verbes, de noms, de messages, tantôt très beaux, tantôt plus acides :-D, pour nous décrire l’histoire de Gaspard, sa « vie » et ses pensées.
Comme à mon habitude je ne vais pas vous dévoiler toute l’histoire.
Toutefois, si comme moi vous aimez les échanges épistolaires, vous aimerez cette histoire très originale et vous vous prendrez au jeu de notre cher Gaspard.
Je vous extrais ces quelques phrases, prises dans cet essai, entre une des protagonistes et l’auteur des fameux spams :
Je cite : « Racontez-moi, comme à un gosse, tous les instants de votre vie. La moindre chose m’intéresse. Il faut être bien bête pour ignorer le grand pouvoir des bagatelles. Sans elles et leurs cousines anecdotes il n’y aurait rien qu’un vide absurde, démesuré et prétentieux comme celui dans lequel je me trouve. »
J’adore cette citation car, que serait notre vie sans nos petites anecdotes et nos détails.
Et celle-ci et ce sera la dernière, une anecdote que nous raconte Gaspard : « Je me souviens, enfant, mon vieil oncle m’amenait dans un jardin public où, dans un coin, sous un petit chapiteau, chaque jour, un marionnettiste faisait exécuter à un groupe de figurines, squelettes et consorts, une danse macabre sur la musique de Saint-Saëns… Et j’étais fasciné… Le cliquetis des os, de tous ces minuscules membres de bois agités en tous sens, un cheval écorché galopant sous la lune dans des rayons phosphorescents arrosant l’avant-scène… ».
Honnêtement, l’épilogue m’a fait me questionner, j’ai beaucoup aimé l’ensemble de l’essai et la fin m’a fait sourire. A vous de le lire !
« Janvier 1888. Claude Monet, qui a pris l’habitude de déserter Giverny durant l’hiver, met cap sur la Méditerranée. Auréolée d’une lumière particulière, cette destination lui est familière puisqu’il effectua, quatre ans auparavant, un voyage d’études sur la Riviera… »
Antibes vue de la Salis – 1888 – Claude Monet
Chaque jour qui passe, chaque semaine et ils passent vite, la preuve j’en suis déjà à mon quatrième article, me font dire que je suis toujours autant heureuse d’écrire sur ce blog, et de vous raconter un peu de ma vie avant de vous présenter un nouvel auteur.
Nous sommes tous maîtres de notre destin et la voie que nous nous sommes tracée, choisie ou pas, peut définir qui nous sommes. Le croyez-vous vraiment ? Je suis une personne extravertie et je n’aime pas la solitude, vous savez celle que je n’aurais pas choisie. J’aime être en compagnie d’ami(e)s sincères, de ma famille ou de personnes ayant les mêmes idéaux que moi.
Quelquefois pourtant, qui n’a pas d’a priori concernant un tel ou une telle, je fais la connaissance de personnes ayant des vues différentes de la mienne et je peux être agréablement surprise et avoir ainsi une bonne entente.
Pourquoi je vous parle de cela, tout simplement parce que, dans un tout autre registre, je vous présente, aujourd’hui et ci-dessous, le « dernier livre » de Sabine Bolzan. Sa biographie est dans l’onglet « Auteurs & livres », vous le savez maintenant mais je le répèterai autant de fois que nécessaire 😊. Rien qu’en regardant la couleur bleue de ce livre, un sourire se dessine sur mon visage, je sais que je vais passer un bon moment, pas un simple moment pour autant et toute l’attente du contenu se dévoile au fur et à mesure que je tourne les pages de ce livre dynamique et doux à la fois. Je sais alors que je peux continuer ma lecture avec confiance, mais… et la suite ? Je vous en parle à mots couverts ci-dessous vous disais-je.
Je vous le dis dans mon « à propos », mes goûts en lecture sont larges avec des genres différents, je peux ainsi lire un livre historique, comme la semaine passée, la semaine d’après en lire un autre sur les joies et aventures d’une jolie famille et le mois d’après un polar ou un roman noir. Vous le verrez dans les semaines et mois à venir.
Des Guimauves sur le chocolat chaud De Sabine Bolzan
Si vous pensez lire un livre, lent, non stimulant ou tout simplement une lecture sans surprise, je vous le dis tout de suite, passez votre chemin car cette histoire est tout sauf cela.
Pour ma part, j’avais vraiment l’impression de faire partie de cette famille que l’auteure nous décrit, pas seulement en spectatrice, mais à part entière.
Je me revoyais, toute petite, en Italie chez ma grand-mère, avec mes frères, mes cousines et cousins et cela sentait bon dans la cuisine, les rires fusaient, la joie de vivre était là, sans conteste.
L’écriture de l’auteure permet ce retour en arrière, chacune et chacun retrouve ces moments doux et chauds que tous, je suis sûr, nous aimons. Moi oui en tout cas. Ou bien s’imaginer dans cette famille et profiter des choses simples de la vie, comme un repas autour d’une table. Son écriture, disais-je, est tout en douceur et ferme à la fois. Elle arrive à nous projeter dans cet écrin de douceur tout en relatant des passages plus triste ou mélancolique mais sans mièvrerie. Ce n’est pas facile de ne pas tomber dans le pathos.
Et puis nous découvrons l’amour filial d’une femme pour son père et d’un père pour sa fille, un amour partagé. Je remarque en lisant ces passages, des souvenirs doux et douloureux à la fois. C’est très bien décrit et écrit et j’en étais attristée, car j’aurais aimé connaître une telle affection et surtout une telle complicité.
Merci à l’écrivaine car je suis passée par tout un tas de sentiments, quelquefois contradictoire, mais jamais je ne me suis ennuyée. J’ai souri, ri, pleuré et oui encore. Que voulez-vous, je vis mes romans avec passion.
Les tout derniers passages du roman vous surprendront peut-être ou pas, ils sont poignants !
Trois fois deux articles, est égal à six, la date d’aujourd’hui, mon troisième article. Six janvier, la date d’anniversaire de Zoé, ma nièce, ainsi que d’Amélie une amie ! Très heureux anniversaire Mesdames 😊 de tout mon cœur ! L’amitié et/ou l’affection sont tellement importantes, elles ont une place fondamentale dans ma vie, et sont précieuses pour moi. L’amitié s’entretient, se gagne, se respecte. « Elle implique souvent un partage de valeurs morales communes. Une relation d’amitié peut prendre différentes formes ; l’entraide, l’écoute réciproque, l’échange de conseils, le soutien, la critique bienveillante, l’admiration pour l’autre, en passant par le partage de loisirs ».
Aujourd’hui je vous présente un seul auteur, ce sera Patrice Quélard et son livre « Place aux immortels » où il est aussi question d’amitié. Ci-dessous vous pourrez lire mon retour, tout chaud car la lecture s’est terminée il y a quelques jours. Rappelez-vous que j’en fais mention sur mon site en vous disant qu’à un moment donné mes articles parleront d’un seul auteur. Vous pourrez lire, dans l’onglet « Auteurs & livres » la biographie de cet écrivain et le connaître un peu mieux, tout comme moi. Une biographie très enrichissante.
Vous savez, à chaque fois que je mets en ligne, à la troisième personne, les bio des auteurs, je souris car je lis certaines comme une histoire, pas vous ? Avouez que ces auteurs sont uniques dans leur genre et nous font passer un bon moment, également en contant leur propre parcours. Personnellement j’aime beaucoup. Je classerai, par la suite, les auteurs par ordre alphabétique.
Place aux Immortels
De Patrice Quélard
Tout d’abord, je rappelle quelques phrases de la 4ème de couverture :
« Certains crimes ne doivent-ils pas demeurer impunis ? À la guerre, y a-t-il encore de la place pour l’idéalisme ? Et surtout, quelle valeur reste-t-il à la vérité quand seule compte la victoire ? »
À vous de découvrir les réponses, parce que je ne dévoilerai rien de plus.
Par contre, je peux crier haut et fort :
Mais que j’aime ce Cognard ! Léon de son prénom, lui qui préfère la compagnie de son cheval, à certains humains. Comme je le comprends ! Rossinante est le prénom de son canasson (un hongre) ou Rocinante d’après le dico, le cheval de ? (Mais si, vous connaissez forcément vos classiques).
Une amitié se tisse néanmoins ainsi qu’une belle complicité, avec Bellec son greffier qui possède à son tour le sien de Greffier :-).
J’aime la bienveillance, la justice et la compréhension de Léon Cognard envers ses hommes à la prévôté.
C’est un Lieutenant de gendarmerie anticonformiste au caractère bien trempé et à la répartie affûtée, seul vice pour lui, puisqu’il ne fume pas ni ne boit comme il le dit si bien au colonel qui l’interroge.
Lire le roman de Patrice Quélard sur liseuse, est parfait car j’ai pu avoir recours de temps en temps à l’explication de mots, instantanément, sans être obligée d’ouvrir mon dictionnaire bien planqué dans ma bibliothèque. Vous l’aurez compris, l’auteur use d’un riche vocabulaire mais ce n’est pas pour me déplaire.
Son écriture est précise, exigeante, minutieuse et pointilleuse. Cela se voit que l’écrivain a pris le temps d’effectuer des recherches sur cette époque et de relater certains faits, certes romancés, mais au plus près possible de la réalité.
Franchement la moindre des choses que nous puissions faire, c’est de le lire avec autant de respect qu’il en a eu pour écrire ce livre magistral ! Livre, qui a reçu le prix du roman de la gendarmerie nationale 2021 et qui est largement mérité.
De plus, même si cette époque n’est pas ma préférée, (ici il est question d’une partie de la grande guerre, 1915) j’ai une passion pour les polars et puisqu’il y a une enquête dans ce roman historique, j’ai été comblée. Que demander de plus ? Une enquête conduite par notre lieutenant de gendarmerie Léon Cognard qui essaie de démêler cette affaire avec toute la justesse possible malgré les freins de sa hiérarchie.
C’est la première fois que je lis un roman de guerre et je dois dire que je suis agréablement surprise car en lisant cette histoire, cela a déclenché en moi quelque chose et l’émotion était bel et bien au rendez-vous ! 👏🏻👏🏻
Allez l’acheter, que dis-je, courez vous le procurer et vous aussi vous saurez tout sur ces immortels !
La date d’aujourd’hui est très importante pour moi, le 28 décembre est et était la naissance d’un être cher à mon cœur. Presque tous les livres que je présente et que je présenterai lui auraient plu sans hésiter. J’aurais pu lui expliquer pourquoi je préfère tel livre à tel autre. Je l’explique et l’expliquerai ici face à vous. Mes doigts glissent sur le clavier et je commence à apprécier, sans trop de gêne, de vous parler. Comme si vous étiez face à moi.
C’est aussi et surtout une manière d’exprimer la passion qu’est pour moi la lecture et de vous la présenter de telle façon que vous puissiez y trouver votre bonheur ou votre curiosité. Mes retours de lecture, je vous le rappelle, vous les trouverez, sous la biographie de l’auteur dans l’onglet « Auteurs & Livres », mais il y aura un autre onglet qui sera consacré uniquement à mes retours dans quelques semaines. Car l’important est aussi de vous parler des différents écrits que je lis et qui me donnent l’envie de continuer cet élan avec émotion.
Cette semaine, encore, vous vous apercevrez que mes goûts, en matière d’ouvrage peuvent être larges. Que ma lecture est aussi un moyen de rire tout en continuant de me cultiver. Je peux dire, sans fausse pudeur, que tous, sans exception, je les admire. Oui je me répète, mais parce que c’est le fond de ma pensée. Être écrivain en plus d’une autre activité, pour beaucoup, est un art et demande des qualités particulières : la constance, l’endurance, la volonté, la passion, ils vous le disent dans leur bio, mieux que moi.
Tout comme la semaine dernière une marche presque quotidienne, bon le week-end dernier, cet exercice plaisant a été quelque peu délaissé 😁, est effectuée pour mon plus grand plaisir et je vous laisse respirer, au travers de ces écrits et ces photos, cette nature bienveillante qui ne demande qu’à vous accompagner à votre tour. Faites l’expérience, allez-y, marchez et regardez autour de vous si vous pouvez trouver un banc où lire votre livre du moment ou votre lecture préférée. Ah mince il pleut 😅 ! A moins que vous préfériez rester au chaud, au coin d’un feu ou près d’un chauffage, un plaid sur les genoux, bon d’accord, on enlève le plaid 😃, ou bien dans un café. Les exemples de lieux ne manquent pas pour assouvir notre passion, n’est-ce pas ?
Photo prise samedi dernier dans un lieu reposant
Pour l’instant, je ne classe pas les écrivains ou écrivaines dans un genre particulier. Aimeriez-vous que je les différencie sous différents onglets : Polar, roman noir, thriller, littérature blanche, etc. ? Vous pouvez donner votre avis.
À bientôt, vous qui commencez à me lire et me découvrir.
Un des premiers tableaux de Claude Monet – Soleil Levant – 1872 – 73
Bien, j’y suis, le jour J est arrivé et mon site/blog est enfin public.
Quelle histoire, quelle nouvelle aventure ! Je m’en vais vous l’expliquer un peu 😊. Pas tout d’un coup, j’en laisse pour les semaines à venir. Oui, je n’écrirai qu’une fois par semaine ou une fois par mois et puis je verrai bien, comme on dit.
Vous pouvez donc consulter mon site autant de fois que vous le désirez, ne vous gênez surtout pas ! Vous allez découvrir des écrivains que j’affectionne tout particulièrement et qui mériteraient d’être mis plus en avant, tant leur écriture ainsi que leur histoire sont dignes de toute autre. D’ailleurs pas mal d’entre eux m’ont aidé, quelquefois sans le vouloir, à faire ce que je fais aujourd’hui. Je leur dois beaucoup. Je VOUS dois beaucoup, Mesdames et Messieurs les écrivains, chroniqueurs et blogueurs. Votre passion a été et est contagieuse et c’est tellement bon.
Il y aura des auto-édités, des édités, des moins connus et des connus. Vous pourrez lire leur biographie.
À ce propos, je leur ai posé huit questions et puis après avoir reçu leur réponse, j’ai transformé ces questions en biographies à la troisième personne. Je continuerai, pour certains et certaines à agir ainsi. C’est au travers de cette bio, que vous aussi, vous apprendrez un peu plus à les connaître, tout comme moi.
Les marches presque quotidiennes que j’effectue me permettent aussi, outre le fait de me détendre et de me dégourdir, d’écrire mes retours de lecture en respirant l’air de ce jardin que j’ai fait mien, depuis plusieurs mois. C’est fou comme la nature peut faire du bien, je peux me ressourcer et continuer de vivre cette passion livresque, avec contentement et entrain.
Croyez-vous au hasard ? A la destinée ? Peu importe en fait. Dites-vous que quel que soit l’objet, la personne, l’arbre, ou l’animal que vous regardez, dans ce jardin ou dans la nature, cela vous permettra d’effectuer un travail qui vous passionne et vous guidera (non, je ne parle pas de développement personnel là) vers un besoin, une passion, que vous avez envie de concrétiser. C’est mon cas. Je vois tout autrement par la suite, mon esprit est plus clair. Je suis revigorée.
Photo prise semaine dernière « mon jardin » Jardin Public – Bordeaux
Quel que soit le livre que j’ai choisi ou que je choisirai de mettre ici, sachez que tous sans exception ont été lus avec attention et non en diagonale. Vous ne trouverez pas de critiques négatives sur mon blog car je n’en ai tout simplement pas envie. A quoi bon ? Certains le font déjà. J’ai choisi d’écrire du positif et rien que du positif.
A vous tous qui me lirez, y compris ma famille et mes amis, je dédie ces quelques lignes.