Bouffanges

Écrit depuis toujours. Au début, seulement dans sa tête, mais il a toujours inventé des histoires.

Vétérinaire est son métier, loin du monde littéraire, certes. Toutefois lors d’un projet récent (Vétos à fables) il a découvert que nombre de confrères et consœurs étaient des écrivains aspirants ou confirmés.

L’inspiration lui vient partout, tout le temps. Assez souvent, d’une frustration.

Comme (exemple) un film vu ou un livre lu, commençant bien mais se terminant pas comme il aurait voulu, la déception est là, il reprend donc le matériau et le remodèle.

L’auteur a écrit 6 livres et un peu plus d’une cinquantaine de nouvelles.

Écrire a toujours été une évidence, le plus difficile pour lui, a été de finaliser les choses.

Il n’a jamais vraiment fini un texte par manque d’organisation.  Il a donc été stimulé par un concours de nouvelles quand il était étudiant pour finaliser sa première nouvelle, et un peu aidé par un bon copain écrivain. Aujourd’hui plus de tracas, d’ailleurs ne dit-on pas « beaucoup d’aspirants écrivains ignorent que l’écriture est un art, et que comme tout art, il y a des techniques, un apprentissage, qui n’ont pas vocation à être réinventés » dit-il.

Il lit beaucoup, mais lentement. Il s’arrête sur chaque mot, chaque formulation, il pense beaucoup à comment il s’y prendrait. Par ailleurs, il ne finit presque jamais un livre. Il en a une trentaine à proximité et suivant l’humeur, il pioche.

Il peut s’inspirer de la réalité, elle l’interpelle, mais elle l’ennuie beaucoup également. L’imagination, à l’origine, pour lui, était un moyen de fuir une enfance puis une adolescence très solitaires. Alors il hésite, mais globalement, l’écriture lui semble bien plus riche que ce que propose la réalité.

Il dit être influencé par ce qu’il a aimé, que personne ne peut prétendre offrir quelque chose d’absolument neuf.

« On n’est que le prolongement de ce qui nous a précédé. Parfois on n’en est même qu’un maigre écho. Parfois, au mieux, on ajoute un petit quelque chose, une harmonique, à cet écho. Pour ma part, je me rends compte, essai après essai, que je ne fais que répéter, plagier, récrire ce qu’a écrit Borges. Et pour plus de la moitié de ce que j’ai écrit, je dirais même que ce n’est qu’une redite d’une simple nouvelle qui m’a durablement marqué, « La demeure d’Asterion » ».


Vétos à fables
de Bouffanges

Un joli recueil de fables, écrit par des vétérinaires, à la plume diverse mais intense. (livre lu en 2021).

Aimer énormément les animaux est primordial pour moi ainsi que respecter celles et ceux qui s’en occupent avec amour et bonté. J’ai beaucoup apprécié de lire ces différentes fables ou vraies histoires, sur ces êtres vivants qui nous entourent.
Entre autres histoires, j’ai frissonné en lisant « Le vieil homme et le chien blanc », ce petit Angelo, comme l’appelait Madame Custode.

Et vous, quelle histoire choisirez-vous ?
Les chapitres sont uniques et courts, ils peuvent se lire quand l’envie nous prends ou d’un seul trait.
Moi je les ai lus, petit à petit et je les ai ainsi goûtés à leur juste valeur.
J’encourage tout le monde à lire ce merveilleux recueil qui vous fera voir certains animaux et situations, d’une manière différente.

Bravo, pour moi c’est immanquablement un recueil à ne pas louper !

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Rodden Eiland
de Bouffanges

S’appeler Édouard Hythlodée et être poissard, on pourrait dire qu’il n’a pas de chance « notre Véto » et pourtant, il sort indemne d’un sacré accident d’avion, certaines descriptions et péripéties dans l’avion et dans l’île sont drôles et m’ont fait sourire et rire tant l’auteur écrit avec humour !

La partie écrite à la troisième personne du singulier est intéressante d’explication et de logique. Quand Édouard (ou l’écrivain) en arrive à sublimer la belle dégustation de cette chair beige et onctueuse, nos papilles gustatives sont titillées. Je vous laisse faire votre découverte, comme celle où il nous décrit avec une superbe précision, la manière d’exploiter certains rongeurs en même temps qu’il en prend soin.

Et puis vient les passages où l’auteur nous amène avec intelligence et clairvoyance à des réflexions sur soi et les autres, à l’entraide, à l’inventivité sur les moyens de s’en sortir, les moyens de vivre et survivre sans faire appel obligatoirement à des ressources matérielles extérieures mais plutôt à l’humain. J’ai repensé au documentaire « Demain » que j’avais vu au cinéma … et puis j’ai poursuivi ma lecture et je suis allée d’étonnement en étonnement et l’émotion m’a submergée quand j’ai lu les derniers passage.

Je me suis régalée.