Tentation

Choix du tableau ci-dessous pour illustrer « Juillet noir » de Amélie de Lima

La Tentation de Saint-Antoine – Dali – 1946

« Salvador Dali est inspiré par le travail de Sigmund Freud. Il associe le rêve avec les éléments de l’inconscient, les fantasmes et les techniques picturales des grands maîtres ». Pour pénétrer dans la réalité, j’ai l’intuition géniale que je dispose d’une arme extraordinaire : le mysticisme. C’est-à-dire l’intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine. » (Source Culturesco.com)

La complexité psychanalytique des tableaux de Dali et celui-ci surtout, m’ont fait me replonger dans le livre de l’auteure, c’est pourquoi je vous invite à lire mon avis ci-dessous :

Juillet noir
Amélie de Lima

Ce livre est mon tout premier de cette auteure, et c’est un thriller psychologique. Il n’y a pas de scène où l’hémoglobine coule à flots, mais il y a pléthore de tortures mentales et je peux dire physiques aussi.

Estelle, gynécologue, et Patrick, très jeune homme fuyant déjà son passé, sont des écorchés vifs et sont les deux protagonistes. Tout comme moi, peut-être aurez-vous de la compassion pour l’un d’entre eux. Je dis bien peut-être car, jusqu’au terme de votre lecture, vous ne saurez pas le fin mot de l’histoire. À moins que vous ne deviniez ce qui se trame du fait de leurs agissements. Ou bien ceux de Manuel, le mari d’Estelle.

L’auteure nous balade entre deux années : 1961 et 1979. Je ne vous divulgue rien car cela nous est précisé dans la quatrième de couverture. Ce que je peux vous apprendre, c’est que le fond de l’histoire est à propos d’un traitement. Oui, mais lequel ?

L’écriture d’Amélie de Lima se lit aisément parce qu’elle donne l’impression d’être tracée sans hésitation. Le déroulement de l’histoire est sans à-coups. Les pages défilent alors à une vitesse phénoménale, et plus le récit avançait, et moins j’avais envie de fermer ma liseuse. Oui, ce livre je l’ai lu sur ce support.

Amélie de Lima, avec une facilité déconcertante, jongle et alterne avec les pensées et les actions d’Estelle et Patrick. J’avoue que les comportements d’Estelle m’ont laissé plus d’une fois sans voix et j’ai été souvent agacée. Mais je comprenais le choix de l’auteure quand je continuais ma lecture.

Cela faisait partie du suspense et je récoltais ainsi beaucoup d’informations sur l’attitude d’Estelle et les raisons pour lesquelles elle agissait ainsi.

Les scènes avec sa secrétaire sont très parlantes et je me demandais pourquoi Estelle faisait tout cela. Clairement parce qu’elle avait tout prévu, jusqu’au moindre détail. Un peu calculatrice la dame ! En y réfléchissant bien, il y avait comme une obligation à cela et j’imagine sans difficultés l’ampleur de sa souffrance pour qu’elle fut prête à tout pour obtenir ce qu’elle désirait.

Certains passages sont très durs, avis aux âmes sensibles (comme la mienne, té !), parce qu’outre le fait du viol qu’elle a subi (qui est déjà un acte barbare), un autre thème est abordé et celui-ci ne laissera personne insensible. Impossible qu’il en soit autrement. Je ne vous dis pas de quoi il s’agit, un peu de surprise, que diable ! Je pourrais ajouter aussi que les actes inconsidérés de l’héroïne sont durs. Je suivais sa descente vers la déchéance la plus totale. Et je me disais : « Mais jusqu’où va-t-elle aller ? ».

La scène de la fin est terrible, pourquoi ? Parce qu’on y devine ce qu’ont pu ressentir Patrick et Estelle, pour des raisons différentes ou non, en regardant ou en conservant un objet important et particulier. Pour une fois, je n’ai pas versé de larmes ni de rage ni de tristesse. J’ai plutôt eu de l’empathie, pour… Je ne vous dirais pas pour lequel des deux !

À lire absolument !

Lien vers la biographie de l’auteure : https://imonet.software/amelie-de-lima/

Publié par isamonet

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