La constance

Claude Monet 1840-1926

Vous pouvez faire une visite virtuelle en cliquant sur ce lien, en attendant de visiter son écrin de verdure et sa maison à Giverny : http://fondation-monet.com

Aujourd’hui je ne vous parle pas d’un livre en particulier (je dirais, « pas seulement »), mais aussi du titre choisi pour cet article. Alors, de qui puis-je vous parler si ce n’est de Claude Monet et de sa persévérance ?

Savez-vous combien de temps il a mis à peindre les Nymphéas ? Plus de dix années. Le peintre ne voulait pas, de son vivant, que ses toiles « Nymphéas » aillent au musée de l’Orangerie. Elles sont donc là-bas, après sa mort, on en compte deux cent cinquante. Elles ont été « offertes par Claude Monet à la France, le lendemain même de l’armistice du 11 novembre 1918 comme symbole de la paix, les Nymphéas sont installés selon les plans du peintre, au musée de l’Orangerie en 1927, quelques mois après sa mort ».

Une reproduction, d’une de ses toiles, trônait déjà au-dessus de mon lit, dans ma chambre, il y a plus de trente ans. Aussi loin que je me souvienne, il a toujours été, si je puis m’exprimer ainsi et en quelque sorte, un de mes mentors.

Nymphéas 1916-1919

Il a fini aveugle, sans pouvoir voir les couleurs, l’ensemble des couleurs. Et pourtant il ne s’est pas découragé et il est allé jusqu’au bout. D’ailleurs lors d’un week-end parisien, (étant donné que Monet occupe souvent mon esprit) je transmettais mon intention d’écrire un petit article sur mon impression à propos des Nymphéas, à l’un de mes frères. Il va dans son bureau et me présente le livre de Jean-Philippe Toussaint… « l’Instant précis où Monet entre dans l’atelier, des Editions de minuit ». Cet ouvrage ne fait qu’une trentaine de pages, je l’ai dévoré en quelques minutes. Quelle n’a pas été ma surprise, de constater l’incroyable travail de l’écrivain pour décrire la dernière œuvre de ce peintre ! Il arrive à nous émouvoir et nous raconter la persévérance de Claude Monet pour les Nymphéas. J’ai été transportée par cette écriture si particulière. Car peu d’écrivains arrivent à vous provoquer ce chamboulement, surtout avec si peu de phrases. Des mots qui font mouche. Ils ont littéralement atteint mon cœur et m’ont fait chavirer.

L’instant précis où Monet entre dans l’atelier – Jean-Philippe Toussaint – 2022
…. « qu’achevée, achevée jusqu’à l’os…. » extrait de la page 21

Claude Monet représente pour moi un exemple de constance, d’assiduité, de fiabilité et de persévérance. J’avoue manquer un peu d’assiduité quelquefois et c’est grâce à cet exemple pris (il y en a d’autres bien sûr) que j’arrive à garder une certaine constance. C’est donc toujours une joie immense de venir ici, sur mon blog, quelle que soit la fréquence employée, pour mettre en ligne un article ou un retour de lecture. J’ouvre mon site et j’y puise de la force.

Je n’ai pas mis Monet en avant pour rien. Les couleurs de ses tableaux, le vert (couleur de l’espoir), son caractère, il était fidèle en amitié. Il l’était notamment avec Auguste Renoir, Octave Mirbeau et Georges Clemenceau. Il avait plaisir à les recevoir à Giverny (que je n’ai toujours pas vu d’ailleurs, bientôt, bientôt j’espère). Mais c’était aussi quelqu’un de cyclothymique. Comme de nombreux artistes, il passait par des phases terribles d’abattement et d’autres de totale euphorie. Il avait une grande empathie pour la nature et il était un vrai baromètre vivant. Même s’il était citadin, il avait appris à ressentir les humeurs et les caprices de la nature. Cela se voit au travers de ses toiles, par exemple avec le printemps (La Liseuse) et l’hiver (La Pie), pour ne citer que ces deux peintures. C’était aussi quelqu’un d’exigeant. Il l’était tout autant avec lui-même qu’avec les autres. Il travaillait énormément et s’imposait un emploi du temps très strict. Il l’était surtout par rapport au respect que l’on devait porter aux fleurs de son jardin.

(Sources « Monet par Philippe Piguet » – Arrière-petit-fils de Claude Monet ; Critique d’art et commissaire d’exposition indépendant).

C’est avec tout cela ou presque que je me retrouve, je suis donc ainsi en parfaite harmonie avec ce peintre. Je n’en ai pas fini avec lui. Il y a tellement à dire sur cet impressionniste. Alors, à la prochaine fois, ici, avec vous ?!

Publié par isamonet

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