La force

Choix du tableau ci-dessous pour illustrer « Block 46″ de Johana Gustawsson

L’assassin de d’Edvard Munch – 1919

« La composition de la peinture est impressionnante, avec un meurtrier proche qui semble fuir quelque chose ou quelqu’un. (…) L’utilisation de la lumière et de l’ombre est également impressionnante, avec un contraste dramatique entre le meurtrier et le fond sombre. (…) L’histoire derrière la peinture est également fascinante. Munch a créé ce travail après que son ami et collègue, le poète August Strindberg, est décédé. La mort de Strindberg l’a profondément affecté, et la peinture est une expression de sa douleur et de sa souffrance. » (Source Kuadros).

Voilà pourquoi je vous présente, « Block 46 de Johana Gustawsson. Ce tableau me paraît tout trouvé pour adapter une partie de l’histoire. L’auteure a accepté de répondre, dans quelques temps, à mes questions. Cette future biographie rejoindra les autres, j’en suis très heureuse et touchée.

Block 46
Johana Gustawsson

Qui dit polar, dit enquêtes et meurtres ; (comme nous le dit le résumé, il s’agit de meurtres perpétrés par un tueur en série). Mais quand une enquête est rondement menée, que dit-on ? Nous disons : bingo ! J’ai pu le vérifier avec le duo Alexis — écrivaine spécialisée dans les tueurs en série — et Emily — profileuse — ! Elles sont terriblement pointilleuses et leur flair et leurs déductions font mouche à chaque fois. Quelle intelligence !

J’ai beaucoup aimé la description de l’auteure quand Anna est interrogée lors d’une séance d’hypnose éveillée, par Emily. J’ai suivi avec attention où voulait en venir Emily et j’avais vraiment l’impression d’être dans la même pièce qu’elle. L’auteure a cette capacité de faire rentrer le lecteur dans son récit d’une manière chirurgicale et très détaillée. Comme si elle tenait une caméra !

Alors vous allez dire : « oui, tu es dithyrambique là, Isa ! » Non, je suis réaliste. Pourquoi n’ai-je pas lu ce livre plus tôt ? Je n’ai pas la réponse, mais je sais qu’en lisant des auteurs que je ne connaissais pas, je peux avoir de très belles surprises.

L’auteure arrive à nous faire passer de 1944 à 2014, sans nous avoir perdus une minute. Nous sommes emmenés dans ce camp, malgré nous, au travers d’atrocités subies par ces déportés. Ces passages sont difficiles, car réalistes, et il m’a été pénible de ne pas crier mon dégoût pour ces SS pervers et cruels. Johana Gustawsson a effectué des recherches précises. Pourquoi était-ce si réaliste selon vous ? Parce qu’une des raisons était que le grand-père de celle-ci a été résistant durant la Seconde Guerre mondiale et a été déporté également dans ce même camp de concentration, de Buchenwald.

De même, quand j’arrivais en 2013-2014 ou quand certains chapitres décrivaient l’état d’esprit du tueur lors de son passage à l’acte, tout est décrit de manière à vous faire prendre place dans la tête de celui qui parle et qui agit.

Le fil du récit, malgré les noms suédois (que je n’arrive pas à prononcer :-)), se tient et surtout, se suit sans difficulté, tant l’écriture de Johana Gustawsson s’y prête ! Rien d’étonnant alors que ce livre et le suivant seront adaptés en série TV dans quelque temps !

Je vous ai déjà dit que, tout en lisant, j’avais souvent les images devant les yeux, comme si je regardais un film ou une série, n’est-ce pas ? Avec celui-ci, c’était encore plus réel tant les descriptions et les dialogues sont inouïs ! L’auteure nous emmène simultanément à Londres ou à Falkenberg (en Suède). J’ai eu tantôt froid et tantôt… froid (sourire)… quand je lisais les descriptions des parcours dans la neige jusqu’aux genoux, qu’effectuaient nos deux héroïnes.

Johana Gustawsson écrit à la toute fin du récit des remerciements poignants d’émotion. Je n’ai pu, cette fois-ci, retenir mes larmes et je ne vous remercierai jamais assez, Madame l’écrivaine, de m’avoir ouvert les yeux encore plus grands, si ceux-ci ne l’étaient pas, sur des événements aussi effroyables. Moi aussi, j’ai envie de crier « PLUS JAMAIS ÇA » !

Vous comprendrez, en lisant le polar et les remerciements, combien ce récit est bouleversant.

Publié par isamonet

Promouvoir les auteurs-res auto-édités et parler des auteurs édités.

Laisser un commentaire