Sébastien Fritsch

Écrit depuis toujours, ce serait la réponse qui lui viendrait automatiquement nous dit-il, puisqu’il s’est essayé dès l’enfance à inventer des histoires et à vouloir faire comme les auteurs qu’il lisait. Cela dit, il a écrit des poèmes et des textes courts à l’adolescence, puis ses premières nouvelles et son premier roman quand il avait une vingtaine d’années. Mais ce n’est que quinze ans plus tard que l’un de ses romans a été accepté pour la première fois par une maison d’édition.

Sébastien Fritsch a fait des études de pharmacie et il a travaillé dans l’industrie pharmaceutique pendant quinze ans. Il s’est ensuite reconverti dans l’enseignement. Comme il avait fait sa thèse de pharmacie dans le domaine de la chimie, il a choisi d’enseigner la physique-chimie.

L’inspiration lui vient n’importe comment. Dès qu’il voit une scène ou qu’il entend une anecdote ou qu’il lit un article, il peut se mettre à broder une histoire dessus. Ensuite, il peut pousser l’exploration plus loin et en faire un roman, ou alors laisser de côté l’idée en question… qui resurgira peut-être dans un autre texte des années plus tard.

Écrire lui est venu facilement, dans le sens où c’était dès le début un plaisir, un jeu et un moyen de donner forme aux idées qui lui occupaient l’esprit et aux histoires qu’il s’inventait. Mais « écrire correctement » a été beaucoup plus difficile, dit-il. À force de remise en cause et en continuant à étudier les méthodes des auteurs qu’il admire particulièrement, il a peu à peu peaufiné ses techniques, pour la construction des intrigues, la mise en forme des dialogues, la définition des personnages et tout ce qui fait un roman. Il pense que c’est grâce à ces efforts, qui lui ont pris des années, que son premier roman a pu paraître en 2007. Puis il a continué inlassablement à chercher des pistes d’amélioration depuis ce premier titre.

Huit livres sont parus. Il travaille actuellement sur la suite du huitième, qui est une biographie romancée qu’il compte diviser en trois parties.

L’auteur lit beaucoup. Il a même l’impression parfois de lire de manière un peu addictive. Il privilégie la littérature blanche, contemporaine ou classique, mais il lit aussi des polars et un peu de science-fiction. Depuis quelques années, il essaie d’élargir le panorama de ses lectures, en allant à la découverte de la littérature de nouveaux pays et en cherchant aussi à lire plus de plumes féminines. Il a fait le constat, il y a cinq ou six ans, qu’il lisait surtout des romanciers français, anglais et américains. « Cela dit, ce n’est pas toujours évident de dénicher des autrices qui, en plus, ne soient pas originaires de ces trois pays : l’offre en librairie est encore largement dominée par les hommes implantés dans l’hexagone ou aux États-Unis », dit-il.

Il s’inspire de la réalité pour écrire, il prend toujours des éléments dans ce qu’il peut voir ou entendre autour de lui, il y ajoute aussi des clins d’œil à des personnes qu’il a connues, en intégrant des scènes vécues ou des noms de lieux ou d’autres détails dans ses textes. Pour le projet sur lequel il travaille actuellement et dont le premier tome est paru cet été, il a tout prit dans le monde réel, puisqu’il s’agit d’une biographie : tous les évènements, tous les personnages, tous les lieux sont restitués avec la plus grande fidélité, même s’il romance les dialogues ou les pensées des protagonistes, de manière à rendre le texte plus vivant.

Oui son écriture est influencée par d’autres auteurs. Il a appris à écrire en étudiant les diverses techniques employées par ses auteurs favoris, que ce soit pour bâtir une intrigue, agencer des transitions, mettre en place des décors, décrire des personnages ou donner de la crédibilité à des dialogues. Il revendique donc une influence de plusieurs auteurs… sans prétendre avoir cherché à les imiter. Ces auteurs sont tellement différents les uns des autres qu’il a obligatoirement façonné un style qui lui est propre ; c’était du moins son objectif et les avis des lecteurs semblent confirmer qu’il y est arrivé.

Parmi ses auteurs préférés : « Balzac, Zweig, Modiano, John Irving, Agatha Christie, Pierre Desproges, Marcel Pagnol, Daniel Pennac… Un mélange plutôt hétéroclite. » dit-il.

Dernier roman paru : Chercher le principe même du monde, première période (1896-1907)

À propos du roman : 

https://editionsfinmarsdebutavril.jimdofree.com/catalogue/chercher-le-principe-m%C3%AAme-du-monde-1/

Pour découvrir l’époque, les lieux, les personnages : 

https://sebastienfritsch.wixsite.com/ernestrutherford150


Derrière toute chose exquise
de Sébastien Fritsch

C’est le tout premier roman noir de cet auteur, que je lis et j’ai été scotchée ! Quelle ambiance glauque, quel homme sombre que ce Jonas Burkel, photographe quadragénaire et “collectionneur” de mannequins brunes. Il vient au secours de jeunes et jolies filles, les séduit, les manipule et les jette ! ben si, un peu quand même !

Puis une montée en puissance de la folie du photographe où la beauté d’une certaine Nathalie, le subjugue au point de mélanger le réel et l’imaginaire. Mais est-ce bien son imagination, ou bien a-t-il vécu tout cela ? Je ne vous dévoilerais pas la trame. Vous devez vous aussi, petit à petit, mener votre enquête. Elle vaut le détour.

L’auteur nous embarque dans un univers à la David Lynch, pour mon plus grand plaisir. Où se mélange, imagination, hallucination et réalité, ou encore fantasme.

J’ai beaucoup aimé l’écriture, les tournures de phrases de Sébastien Fritsch qui enveloppent chaque page d’une certaine élégance.

Sans oublier les nombreuses citations du livre, d’Oscar Wilde « le portrait de Dorian Gray », qui prends tout son sens dans l’histoire.

Mais l’auteur vous entraîne aussi, malgré vous, petit à petit dans l’enfer de l’esprit torturé de Jonas Burkel.

Merci pour cette lecture ! je vous la recommande !

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