Didier Betmalle

Écrit depuis l’adolescence. Avec la volonté de créer des personnages, des atmosphères. Ça a toujours été laborieux pour lui l’écriture, et malgré cela, très jouissif. Un plaisir un peu vaniteux. Dès le début il a cependant fait la part des choses. Il était heureux de parvenir à certains résultats, et ravi de ces bonnes surprises, mais il n’a jamais perdu de vue qu’il s’agissait d’un jeu, d’un exercice, d’un entrainement.

Cinéaste, photographe, réalisateur de documents audiovisuels pour la communication d’entreprise. Après le bac philo il a suivi un cursus d’assistant réalisateur. Il a d’abord fait des reportages et réalisé des diaporamas pour présenter les politiques d’aménagement du territoire. Au bout de 15 ans, il a quitté l’administration pour créer sa boîte de Com. Après l’échec de cette entreprise, 5 ans plus tard, il a intégré diverses sociétés en tant qu’infographiste. Parallèlement il a suivi une formation de psychothérapeute et d’animateur d’ateliers d’écriture et d’expression libre.

Le plus souvent un personnage prend forme dans son esprit, et se raconte. Il est en germe sûrement depuis longtemps, composé de parts de lui-même et d’autres venues d’ailleurs, de choses entendues et observées, qui s’agglomèrent autour de l’embryon jusqu’à lui donner suffisamment de présence pour s’imposer.

Oui, il écrit facilement. C’est une pulsion à laquelle il ne résiste pas, il la ressent toujours comme une promesse de grande satisfaction, en faisant exactement ce qu’il doit faire. Un accomplissement. Il procède par fragments, et la nouvelle est son format de prédilection. Mais même dans la brièveté il est très rare que ce soit fluide. Quant au roman, à chaque fois qu’il tient à un projet, c’est un vrai défi dans lequel il se lance. Il sait que ce sera un travail de longue haleine, aussi pénible que gratifiant. Il doit lutter pour maintenir une unité compromise par la discontinuité de son travail qui s’étale sur plusieurs années. 

L’auteur a écrit six livres publiés en auto-édition. Parmi eux un polar, « La table des reliefs », deux recueils de nouvelles, un recueil de poèmes, un petit délire érotico oulipien « Sketches sans apostrophe », et une autofiction, « l’Écharde ».

Il participe aussi à des ouvrages collectifs.

Bien avant ces publications il a écrit en collaboration un bouquin de marketing, « Le Consommator », paru aux éditions JVDS en 1996.

Il lit en moyenne au rythme d’un livre ou deux par semaine. Mais en fait il en a plusieurs en cours de lecture ou de relecture en même temps. Et son rythme peut changer. Par ailleurs, certains livres ne s’avalent pas d’une traite et ne peuvent pas entrer dans le lot des lectures courantes, dit-il. Ils font partie d’une sorte de paysage constamment ouvert autour de lui, ils forment comme une sorte de biosphère littéraire.

Oui il s’inspire de la réalité. Toujours. Ou plus exactement de la relation qu’il entretient avec la réalité. Il n’a pas toujours les pieds sur terre. Il ne cherche pas à creuser et à se faire une opinion sur tout. Il réagit au feeling, à l’humeur. Le plus légèrement possible. Les explications et les analyses, il ne les adresse qu’à lui-même. Il y a ce avec quoi il vit bien et puis ce qu’il fuit et ce qu’il admet comme inévitable et qu’il métabolise gentiment. « Le monde déborde de drames, d’horreurs. La violence sous toutes les formes imaginables, l’injustice, la mauvaise foi, l’arrogance, l’incompréhension, la perversion. Le monde déborde aussi de beautés, d’harmonie et de variétés de formes de vie stupéfiantes jusque dans l’infiniment petit. Et le cosmos alors ! » dit-il. Il est davantage contemplatif et tourné vers les beautés que prompte à s’indigner et vouloir changer les choses. Ceci dit, Didier Betmalle est conscient de son manque de courage. Il fuit dans la fantaisie. Il rêve. Il poétise.

Oui, d’autres auteurs l’influencent. Son besoin et sa pulsion sont relancés par la lecture. Il trouve la force d’écrire et la confiance nécessaire en se reposant sur des modèles, sans pour autant mimer leur style, mais en s’imprégnant de leur énergie, de leur exigence. Il aime le travail d’écriture avant toute chose. L’ego se dissout dans l’effort de créer des trucs absolument inattendus, qui te surprennent toi-même et t’emportent au-delà de toi, de tes limites, continue-t-il de dire. Ce projet de se perdre, de se dissoudre, de s’oublier dans l’écriture est ce qui le fait écrire. Il n’y a pas si longtemps qu’il l’a compris. Il commence seulement à vraiment savoir ce qu’il fait.

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