Résilience

La Nana jaune de Niki de Saint Phalle – 1996

Tout d’abord je dédie cet article, je le chante même, haut et fort, à une personne très chère à mon cœur qui se reconnaitra ainsi qu’à une amie et enfin à toutes les femmes, en général.

Pourquoi ai-je choisi Niki de Saint Phalle pour illustrer ce livre et ce témoignage ? Tout simplement pour le parcours incroyable de cette artiste/sculptrice, sa force de caractère malgré les choses vécues et par ses engagements. Elle était aussi féministe.

« Niki de Saint Phalle elle-même explique que son « art […] est féminin, notamment parce qu’il privilégie la ligne courbe et bannit les angles droits. Tout au long des années 1970 et 1980, Saint Phalle recrée différentes versions des Nanas, souvent commandées pour des espaces publics en Europe. » (Source « Art et science – janvier 2019).

C’est pourquoi Je vous présente Catherine Michaud ; son témoignage « Quatorze millimètres » exprime toute la complexité, la douceur, la patience mais aussi les bonnes surprises, que nous pouvons rencontrer après de tels maux. Exceptionnellement et cela arrivera encore quelques fois, la biographie est une interview et retranscrite telle qu’elle le mérite. lien vers l’interview : https://imonet.software/catherine-michaud/.

Quatorze millimètres
Catherine Michaud

Comment vous exprimer ce que j’ai ressenti après avoir parcouru ce témoignage tel un cri du cœur, envers cette envie de vivre pleinement et avec encore plus de force ? Car ceux qui pensent lire des descriptions, à n’en plus finir, sur le cancer du sein, vous pouvez passer votre chemin, même le tracer à toute vitesse.

Ce récit est une ode à la vie, une incroyable et magnifique envolée vers le meilleur. Il fait un grand bras d’honneur à ce crabe qui pense souvent tout dévorer.

D’ailleurs il y a quelques lignes sur ce crustacé qui m’ont touchée dans le récit, voici un extrait :

« Le crabe, je le jette à la poubelle, une fois que j’ai dévoré l’intérieur de la carapace, de ses pinces. Pourquoi c’est lui qui maintenant me dévore de l’intérieur ? Pourquoi veut-il me mettre à la poubelle ? pourquoi il inverse les rôles ? Pourquoi il invente un proverbe qui dit : « Tu m’as mangé… maintenant c’est à mon tour » …. « Alors c’est quoi maintenant cette rébellion ? Je vais te dire une chose : t’as pas intérêt à faire le malin. Je suis bien plus maligne que toi. »

Tout au long du témoignage de l’auteure il y a cette puissance de balayer le négatif. Je le ressens très fort, au plus profond de moi. Elle nous dépeint avec ses mots incisifs et doux à la fois, la place que peut prendre une rencontre avec un être solaire qui apprend, petit à petit, à lui redonner le goût à la vie, à combattre l’impensable et aller au-delà de tout. Une histoire d’amour en somme, mais pas banale. Les mots utilisés sont puissants, percutants, doux et remplis d’espoir pour quiconque aurait reçu ce mauvais coup. Ce coup de masse.

Catherine Michaud, sans vous spoiler quoi que ce soit, nous laisse peut-être le choix, à nous lecteurs, de s’approprier la fin de ce témoignage. Moi, j’ai opté pour une fin qui laisserait présager un tas de possibilités mais surtout et toujours dans le positif.

J’ai bien aimé ce passage ci : « Les bras de Pierre sont devenus des arbres, des branches, voraces, tentaculaires, qui m’enserraient petit à petit jusqu’à… »

D’ailleurs, concernant cette histoire d’amour et de passion avec Pierre, je trouve que le prénom est bien choisi. Un roc, bâti sur quelque chose de solide. Sur qui on peut s’appuyer, à tout moment. Tous les mots sont choisis pour nous reposer sur lui, pour nous donner, non pas l’espoir, mais l’assurance que le « après » se passera de la manière que nous aurons souhaitée et surtout, décidée. Ce long passage m’a fait un bien fou. Tout le texte dans son intégralité aussi, quand j’y repense.

Merci beaucoup pour avoir écrit tout cela avec une grande pudeur. Cela ne m’étonne pas que ce récit ait été mis en scène au théâtre. J’espère pouvoir la voir un jour. Il paraitrait qu’elle se jouera à nouveau, cette année. Viendriez-vous ?

Si ce n’est pas le cas, vous savez ce qu’il vous reste à faire, lire « Quatorze millimètres ».

Publié par isamonet

Promouvoir les auteurs-res auto-édités et parler des auteurs édités.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :