Odehia Nadaco

Écrit depuis qu’elle découvre les histoires. Elle se souvient de quelques pages d’un premier roman (resté inachevé car elle a dû l’abandonner à sa sœur tyrannique) ; elle a alors à peine plus de 10 ans. Mais les souvenirs les plus précis datent de quelques années plus tard, au collège, où elle écrit des nouvelles. Puis ses premiers romans (affreusement mauvais dit-elle), au lycée.

Odehia fait des études de sciences du langage (linguistique, sémiologie, etc.) un peu d’étude de cinéma et ensuite est diplômé pour enseigner le français comme langue étrangère.

L’inspiration lui vient avec l’ennui et l’écriture de choses qui voulaient être dites, des histoires qui la hantaient et le seul moyen pour les éloigner était de les écrire. Devant le clavier, ça coulait de source. Auteure de deux livres et quelques nouvelles, elle dévore les livres dès sa jeunesse. Aujourd’hui, elle lit surtout le soir avant de s’endormir.

Elle s’inspire de la réalité pour écrire ses livres et se dit avoir été certainement influencée par d’autres auteurs. « Tous les auteurs et livres que je lis ont laissé leur trace, certaines positives, d’autres négatives, des empreintes d’oisillons ou des tranchées de bulldozer, mais je ne saurais dire qui, parmi eux a déposé un poussin et qui conduisait l’excavateur » dixit l’auteure.




A(i)mer
d’Odehia Nadaco

J’avais beaucoup aimé Knysna et le mot est faible, je savais donc qu’A(i)mer allait me plaire, mais je ne savais pas qu’il allait soulever autant d’émotions chez moi.
L’histoire de ce livre se passe avant celle de Knysna. C’est original, surtout si vous l’avez lu ce dernier.

Nous retrouvons Hilton et nous comprenons toute la puissance de sa personnalité grâce à ce roman noir. C’est tout simplement un cadeau que l’auteur nous fait. Appréhender et trembler pour lui quand elle nous conte les tourments dès son plus jeune âge. Oui, en effet, le livre est dur, mais pas au point d’en être dégoûtée, seulement au point de me donner l’envie de casser littéralement la « gueule » à ceux qui font ce genre de choses aujourd’hui et depuis la nuit des temps.

La description de Hilton, au fur et à mesure que l’on tourne les pages, à chaque fois qu’il est terriblement mal me fait penser à un être cher à mon cœur et je ne peux m’empêcher de comparer les deux personnes. Oui Hilton se plaît, sans doute malgré lui dans cet univers de déchéance alors qu’il vient d’une toute autre famille. Et cela ne lui pose aucun problème, par provocation et/ou désespoir, de plonger dans un abîme de plus en plus noir.
La conclusion est sublime !
J’ai lu ce livre deux fois, tant l’écriture de l’auteure est maîtrisée et affûtée tel un Katana.

À lire absolument.