Écrit depuis toujours. Elle noircissait beaucoup de carnets qu’elle entassait dans des endroits secrets. Ils racontaient ses rencontres, ses questionnements, ses espoirs, ses joies et ses peines… Et puis, un jour, par amour, elle a osé publier un roman (assurément le plus mauvais !) dit-elle.
Elle a fait des études littéraires, puis publicitaires. Elle a longtemps travaillé dans la communication, de la production à la photo, beaucoup de graphisme, pas mal de rédactionnel, et surtout de la stratégie, même si c’est de loin l’aspect qui la séduit le moins.
Après plus de vingt années à servir des entreprises commercialement, aujourd’hui elle apprend un nouveau métier qui vise à aider les gens à communiquer avec eux-mêmes. C’est une révolution personnelle qui la rend passionnément plus heureuse.
L’inspiration lui vient de la vie de tous les jours. Une tasse de café sur une table de brasserie, un paysage désolé, une cigarette qui s’allume, une voix à la radio… Et surtout, surtout tous ceux dont elle a croisé la route… Même furtivement. Écrire lui est venu facilement. C’est réellement un besoin.
Un jour quelqu’un lui a demandé : « Mais pourquoi écrivez-vous ? »
Elle écrit pour deux raisons :
La première, pour assouvir le besoin puissant de créer et celui de rassasier son imaginaire. C’est un plaisir unique, entre euphorie et plénitude, un sentiment profond d’accomplissement. Après chaque roman, elle se sent plus forte, plus solide. Comme « ressoudée », réconciliée, remplie, dit-elle.
La seconde est plus schizophrénique… En écrivant, elle peut tout vivre. Des moments d’exception mais aussi les plus noirs. Elle a la possibilité d’explorer l’immense et infinie palette des émotions, de rencontrer des êtres aussi ordinaires qu’exceptionnels, de côtoyer tous les métiers, tous les milieux… elle peut être homme, femme d’un autre continent, vieillard, à nouveau enfant et surtout, elle rit autant qu’elle pleure… Lorsqu’elle écrit, elle a la sensation de toucher la vérité du bout des doigts, elle se sent ivre de vivre.
Sacha Stellie a écrit neuf livres, sept romans, un recueil de nouvelles et un autre de textes.
Elle en a deux sur le feu, tout prêt à être écrits (structure, personnages, noms, dates, fin… tout est là !) Il lui faut juste trouver le temps….
Elle a lu beaucoup. Étrangement, elle lit moins depuis qu’elle écrit. Sous couvert de prétexte de faute de temps… La mauvaise foi, nous dit-elle.
Les personnages de l’auteur sont toujours inspirés du réel. Une démarche qui nous a interpellé, un rire qui nous a marqué, un sourire renversant, la tristesse d’un regard, la solitude d’une silhouette, le bonheur étincelant de deux amoureux sur un banc, la fête du chien qui retrouve son maitre sur un quai de gare… ses histoires racontent surtout les gens…
L’auteure s’inspire d’autres auteurs. Souvent inconsciemment.
« Le style chirurgical et irrévérencieux de Prévert, l’absurde de Beckett, la nostalgie d’ Ernaux, la générosité de Gavalda, la drôlerie de Murdoch… Son dernier vrai coup de cœur est incontestablement pour la poésie tragique de Bourdeaut. J’ai été littéralement époustouflée. » Dixit l’écrivaine.

Plus & encore
de Sacha Stellie

Merveilleuse histoire sur l’amitié et les limites que nous pouvons nous fixer.
L’unité de ces trois êtres, Milo, Jude et Pio-Alexander forcent l’admiration. Ils ont tous les trois un passé qui ferait reculer plus d’une personne mais pas eux, ils se sont trouvés et ne se lâchent plus, quoiqu’il arrive.
Ils prennent soin d’eux, de leurs travers et leurs peurs.
Comme j’aurais aimé trouver ce genre d’amitié par le passé, mais je m’égare.
Je n’arrive pas à décrire le chamboulement que ce livre m’a procuré, je sais je suis bon public. Mais honnêtement, pouvoir décrire les différentes émotions et personnalités des trois héros n’est pas une chose facile, il faut du savoir-faire, une bonne psychologie, pas celle à deux balles ! L’écrivaine la possède pour notre plus grand plaisir, nous lecteurs.
C’est mon premier livre de cette écrivaine. Pleine de lucidité et de justesse et en plus, l’auteure a de l’humour.
Les vannes fusent dans les dialogues et j’aime le mélange du sérieux et de la dérision.
« Et tant qu’on sera ensemble, tout ira bien ».
Un pacte a été scellé avec cette phrase et ils la prononcent de temps en temps.
Avec ce livre aussi, le titre prend tout son sens à la fin. Lisez-le, il en vaut la peine !
Je m’arrêterai là, j’ai envie que vous aussi vous savouriez ce livre !