Création

Choix du tableau ci-dessous pour illustrer « Thanatea » de Sonja Delzongle

Henri Matisse – Les oiseaux 1947

(…) À 60 ans, Henri Matisse entreprend le voyage de Tahiti, souhaitant trouver dans ce déplacement un renouvellement de son inspiration, la recherche de nouveaux espaces et une lumière différente de celle de l’Occident. Le lendemain de son arrivée, enthousiasmé, il écrit à son épouse « je trouve tout merveilleux – paysages, arbres, fleurs et gens […] Impossible de décrire tout ce que j’ai ressenti ici depuis mon arrivée… ». Tout le fascine, surtout cette profusion de végétation (…) ainsi que la lumière, cette lumière dont il en éprouve toutes les variations en se baignant dans les lagons, dans le contraste entre la mer et le ciel (…) – Source : Gilles Kraemer.

Voilà pourquoi je vous présente mon avis sur le livre de Sonja Delzongle. Ce tableau me paraît tout trouvé pour vous faire rentrer dans l’histoire. L’auteure a accepté de répondre, dans quelques temps, à mes questions. Cette future biographie rejoindra les autres, j’en suis très heureuse et comblée.

Thanatea
Sonja Delzongle

Pour la première fois, je vais faire la connaissance des héros des livres de Sonja. J’ai choisi de lire Thanatea. Un polar où Esther (une des flics du roman) sera confrontée à la mort dans une société de pompes funèbres, située au cœur du Lac Léman.

Elles sont trois flics en réalité : Hélène, Leyla et Esther. Elles sont amies, à la vie, à la mort ! « Am stram gram, Pic et pic et colégram » comme elles ont l’habitude de dire… Ce passage, je m’en souviendrai pendant un moment et je ne parle pas du tout du début du livre…

Il y a deux enquêtes, celle que dirige Esther et une autre en parallèle, que conduisent ensemble Hélène et Leyla, avec leurs collègues.

Ne vous inquiétez pas, Sonja Delzongle fera tout son possible pour que vous ne deviniez pas de suite qui est qui 😉. En revanche, elle nous décrit une belle introspection des trois personnages principaux que nous lisons au fur et à mesure avec, pour chacune d’elles, leurs détresses et leurs joies. Les chapitres ne sont ni trop longs ni trop courts et c’était parfait. C’est sûrement pour cela que je n’ai jamais perdu le fil de l’intrigue.

Il y a aussi Marc d’Orsay, un autre policier, pas spécialement sympathique. Il va jouer un rôle important dans cette histoire, n’oubliez surtout pas le nom de cet homme à l’apparence charismatique !

L’auteure nous fait aussi une description quasi enchanteresse de cette entreprise de pompes funèbres, Thanatea, et surtout du jardin de celle-ci, où nous côtoierons des fleurs inimaginables qui vous donneront le tournis.

Mais quelles sensations étranges j’ai eues, quand j’ai lu tout cela ! Pour autant, pas une seule fois je ne me suis ennuyée, pas une seule fois, je n’ai soupiré et je me suis bel et bien fait avoir car, moi aussi, je menais mon enquête : -D. La lecture de cette histoire a été un doux supplice. Je suis vraiment rentrée à fond dans ce polar de dingue !

L’écriture de Sonja nous amène où elle veut. Avec un suspense grandissant, elle m’a fait croire à quelque chose de précis et en tournant les pages j’en étais donc convaincue. Et puis hop, voilà que je me suis mise à douter d’Esther et puis en fait non, je lui ai de nouveau fait confiance. C’est comme cela tout du long avec les différents protagonistes. Chapeau, Madame l’écrivaine ! Jusqu’à me rendre compte que j’aurai dû faire confiance à mon instinct. Pas facile d’écrire de cette manière et c’est réussi.

C’est simple, dans son roman il y a tout : l’amour, la joie, la colère, la déception, la tristesse quand on apprend ce qui est arrivé à certains des enfants de nos héroïnes, la compassion aussi pour l’une d’elles, par deux fois.

Et puis il y a aussi une petite mise en abyme, je ne vous en dis pas plus. Pour moi qui me retrouve souvent dans le scénario (puisque je lis presque toujours certains livres comme si j’étais spectatrice d’un film), j’en ai eu la chair de poule plus d’une fois, mais j’ai beaucoup apprécié ce que j’ai imaginé grâce à l’auteure.

Foncez et lisez ce polar qui, pour moi, est unique en son genre ! Merci Sonja Delzongle pour m’avoir tenue en haleine jusqu’au bout.

Publié par isamonet

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