Passion

N’est-il pas très sensuel ce tableau de Fragonard ?

Le verrou – Jean-Honoré Fragonard – 1732

La passion permet de faire une activité dans laquelle le temps semble s’arrêter, de s’amuser et de développer une certaine aisance en accomplissant un tas de choses. Avoir une passion nous donne des ailes en somme. Si nous parlons d’amour passionnel, il projette le plus souvent un idéal amoureux qui dépersonnalise complètement le partenaire et soi-même. « Il s’agit d’une sorte d’emprise qui peut faire souffrir rapidement lorsque la réalité se confond avec le fantasme ».

Tout, dans ce tableau me refait penser au recueil que je viens de lire, voici quelques jours à peine. Sa sensualité disais-je, ses couleurs, sa fougue, la pensée que nous pouvons avoir en regardant cette scène ainsi dépeinte. « L’œuvre de Fragonard est à la fois poétique et ambitieuse ».

Pour des raisons personnelles, j’ai commencé par ce recueil d’histoires, je ne manquerai pas de lire par la suite « La part des anges ». Je vous présente donc Patrice Salsa, un auteur que je n’avais pas encore lu et qui m’a captivée, tant par son écriture que par ses histoires.

Le prix à payer
Patrice Salsa

Deux fois quatre histoires, je ne vous apprends rien, la 4eme de couverture nous le dit, ainsi que cette question posée, dès l’avant dernière phrase du synopsis : « Que faut-il abandonner d’hier, et à quoi faut-il renoncer demain pour vivre, simplement ? »

La deuxième partie « Les simonies » raconte la vie de Simon et ses désirs, de l’adolescence à ses 40 ans, fragmentée en quatre étapes jusqu’à l’apothéose selon moi.

Elles racontent les sentiments de cet homme pour une autre personne, sa peur de devoir se révéler entièrement ou au contraire de conserver sa part de mystère sans profiter d’une certaine passion, cette passion qui le tenaille. Elles racontent aussi ses questionnements, la perte d’un être aimé, sa façon de voir les choses autour de lui et aussi sa façon de penser sur l’individu.

Elles se lisent très bien car l’écriture de l’auteur est splendide. Claire, consistante et précise mais aussi empreinte de douceur quand la passion est absente pour quelques pages.

Quand je lisais l’histoire, je n’étais pas essoufflée, l’écrivain va à l’essentiel tout en décrivant minutieusement chaque parcelle de l’esprit de Simon. Oui la « mécanique » est bien en marche et fonctionne très bien.

Son style impeccable et très subtil vous fait comprendre tout de suite où vous allez et vous avez même envie de dire : “continue, écris encore. Décris-moi à nouveau les divers sentiments de Simon ainsi que sa timidité et ses pensées.

De plus, si comme moi vous êtes une lectrice attentive, vous comprendrez les différents thèmes abordés de ce recueil. Ils ne sont pas noirs, non, ils sont teintés de gris clair à gris foncés en passant par les couleurs pastel de l’arc en ciel jusqu’au rouge foncé, couleur de la passion.

J’ai été complètement conquise.

Pour la première partie « Art Memoria », j’ai beaucoup aimé « due mazzi di peonie » (deux bouquets de pivoines) et bien sur « le marron et l’orchidée ». Je dis « et bien sûr » car j’ai l’impression que cette dernière fait l’unanimité, pourtant pour ma part j’ai préféré les bouquets de pivoines, j’ai le droit ;-).

Les quatre premières histoires peuvent se lire indépendamment puisqu’elles ne sont pas reliées à un fil conducteur. Quoique ! Mais elles nous font voyager entre l’Italie et la Tchéquie !

Je vous laisse à votre tour vous abreuver de ces histoires qui m’ont, pour un moment, transportée très loin de mon quotidien !

À lire absolument.

Biographie de l’auteur : https://imonet.software/patrice-salsa/

Publié par isamonet

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